Cycle de fête

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Des taches, et les murs se mettent à rimer,
Des nuages rouges y sont imprimés,
Nikki les tiraient à l'air comprimé,
Bouteilles éclatées à l'arrivée,
De saintes flasques inappropriées,
Certains les vident avant de les prier,
Certains prient après les avoir vidées,
Sans sulfites, le vin se met à rider,
Le goût de fer et de sang irradié,
Une bouchée, et l'hiver devient radieux,
Des saisons d'hiers sans parler à Dieu,
Son sang est le verbe des hommes pieux,
En bouteille, le liquide est adipeux,
Sombrez dans ses tréfonds sans un adieu,
Vin vidé, plus vite qu'un "sauve-qui-peut"
La colère les déchire en deux-deux,
La gâchette d'un calibre trente-deux,
Vie sifflée dans un verre, seul ou à deux,
A filé, la voiture en tête-à-queue,
L'alcool nous rend toujours trop audacieux,
Pour s'arrêter sur un lit d'hôpital,
Nous savions que l'issue serait fatale,
Demain, nous suivrons le même fanal,
Nous ferons de la fête un soir banal,
Il faut suivre, des égouts au canal,
On viendra pour fêter les baccanales,
Les soirées passent sans se bonifier,
Une chance sur deux pour le trophée,
Perdre sans ce faux air catastrophé,
Lève la coupe, mon foie est atrophié,
Je peux enfin cesser de psalmodier,
Mais au moins notre rage est pacifiée,
Les tessons coupent comme de l'acier,
Mais la leçon s'oubliera dans l'année.

L'ours bleu, PoésiesWhere stories live. Discover now