Prendre le train des pensées

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Des pensées à couchées sur le papier,
Le corps restera le seul palier,
On ferme nos paupières et on avance,
On oublierait presque les apparences,
Mais tous ces paysages nous rappellent,
Comment leurs saveurs deviennent irréelles,
Nous y sommes des sondes "voyagers",
Les rails remplacent les bottes "rangers",
Parcourant cent kilomètres dans l'heure,
Nous errons là où les rêves se meurent,
Éternels contemplateurs silencieux,
Le ciel deviendrait pour nous licencieux,
Lorsque les nuages blancs se rassemblent,
Pour une douce danse où ils s'assemblent,
Pour qu'une partie devienne ce tout,
Et que notre esprit fait un dernier tour,
Avant que ce dernier son ne surgisse,
Sonnant la fin du voyage d'Ulysse,
Mais l'esprit restera à l'intérieur,
Sur ces vitres que l'on connaît par cœur,
Y laissant une empreinte indélébile,
Vers tous ces horizons parfois futiles...
Derniers instants à bord de ce train,
Plaisir coûtant presque trois fois rien,
Une dernière fois les décors défilent,
Et d'un coup mes souvenirs se faufilent,
Des perles de mémoire qui s'enfilent,
Une vie qui s'étend au bout d'un fil,
L'horizon me renvoie mon inertie,
Fenêtre fermée sur mon ineptie,
Un vagabond du réseau ferroviaire,
Les wagons sont un éternel rosaire.

L'ours bleu, PoésiesWhere stories live. Discover now