47 - Amaël.

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Samedi 2 Septembre 2023.

Après avoir pris des habits propres - et surtout secs - nous nous glissons dans la salle de bains. Debout face à moi, Zaven me regarde avec douceur. Une immense douceur.

T'es sûr ? me demande-t-il en s'approchant pour glisser sa main sous mon menton.

Il dépose ses lèvres contre les miennes pendant quelques secondes. Un frisson s'empare de mon corps à cause de mes vêtements mouillés, mais je lui rends tout de même le baiser. Je ne vais pas rater une seule occasion de l'embrasser.

Absolument sûr.

Lentement, Zaven passe ses mains sous mon pull pour me le retirer. Je fais la même chose pour lui, en profitant pour remettre ses cheveux vers l'arrière au passage. Mon amoureux ferme les yeux alors que mon tee-shirt passe au-dessus de ma tête et tombe sur le sol.

Bientôt, il ne nous reste plus que nos caleçons. Zaven rouvre les yeux, son regard s'accroche au mien. J'ose à peine le regarder, le contempler. J'appréhende encore, alors qu'on va seulement prendre une douche, et que ce n'est que Zaven. Mon amoureux.

Je ferme encore les yeux, si tu veux.

Non, c'est bon, murmuré-je.

J'appuie mon front contre le sien. La détermination finit par l'emporter sur mes craintes et mon hésitation, et nous nous retrouvons entièrement nus cinq secondes plus tard. Les bras de Zaven entourent ma taille, nous ne sommes pas vraiment l'un contre l'autre cette fois.

Sans la moindre gêne - en tout cas apparente -, Zaven se détache de moi pour ouvrir le robinet de la douche. Je ferme précipitamment les yeux, je l'entends rire en revenant vers moi. Il me guide jusqu'à la cabine de douche, et c'est seulement une fois sous l'eau que j'ose ouvrir les paupières. Je suis à la fois vraiment mal à l'aise et plutôt content de mon idée. Je ne sais pas encore quoi en penser, mais j'avais vraiment envie de prendre une douche avec lui.

Tu te sens comment mon ange ?

Il ne me laisse pas le temps de répondre et m'attire contre lui pour m'embrasser. Je rougis considérablement, lui rendant ce baiser avec joie, tout en essayant de ne pas penser au fait que mon corps nu est maintenant pressé contre son corps tout aussi nu. Ce n'est que Zaven, tout va bien. On va seulement prendre une douche.

Tout va bien, tout va bien, tout va bien.

Je crois que ça va, marmonné-je contre ses lèvres.

D'accord d'accord. Tu me dis si ça ne va pas.

L'eau chaude coule sur nous, je niche mon visage contre son cou. Quelques secondes s'écoulent avant que je ne recule enfin. Zaven fait mousser du gel douche sur ses mains avant de les poser sur mes épaules, je ris en le laissant frictionner mes bras et mes épaules. Je fais la même chose pour lui, il semble ravi. Puis, d'un commun accord, nous nous tournons tous deux vers l'une des parois de la douche pour finir de nous laver tranquillement.

J'entends Zaven bouger, il se retrouve derrière moi en un rien de temps. Je rougis mais me détend rapidement en sentant ses mains pleines de shampooing se glisser dans mes cheveux qu'il commence à frotter doucement.

J'aime trop tes cheveux, ils sont tout doux.

Je bascule ma tête contre son épaule et je lève les yeux vers lui. Il est beau. Sublime. Magnifique. Incroyable. Je l'aime tellement.

Il rince délicatement mes cheveux et nous sortons de la cabine de douche. Nous nous séchons et nous habillons en vitesse avant de retourner dans ma chambre. Zaven se détache de moi pour me lancer un oreiller dessus. Je le récupère sur le sol pour lui relancer dessus et ça finit en bataille d'oreiller. Malgré son fou rire, mon amoureux trouve la force de se jeter sur moi. Je lâche un cri de surprise en l'entraînant dans ma chute, nous nous écrasons sur le matelas. Je ris encore plus alors qu'il dépose des baisers partout sur mon visage, je suis si heureux.

On retourne chez moi, ce soir ? me demande Zaven entre deux baisers.

D'accord. Zéphyr te réclame ?

Toujours. Cet enfant nous adore, il te réclame aussi tu sais ? Il faudra que tu reviennes quelques fois, tu vas lui manquer.

Et tu viendras chez moi, aussi. Enfin, d'abord je vais ranger ma chambre, ensuite tu pourras venir, ajouté-je précipitamment.

Zaven se redresse à l'aide de ses bras, son regard n'est qu'amour et adoration. Je me liquéfie devant la douceur que je peux ressentir à travers un simple échange de regards, et sans me quitter des yeux, il murmure lentement :

Je t'aime...

Je sens que je deviens écarlate, j'articule silencieusement que moi aussi, je l'aime. Il comprend que je n'arrive pas à le dire à voix haute, il sourit en caressant délicatement ma joue avant de fondre sur moi pour plaquer ses lèvres contre les miennes.

Tu sais mon ange, t'es le plus beau. Vraiment. Et quand t'as les cheveux mouillés, damn, t'es incroyable.

C'est toi, le plus beau, répliqué-je en retour.

Il sourit encore. J'aime tant le voir sourire. J'aime tant le fait qu'il soit entré dans ma vie et qu'il n'ai pas envie d'en sortir. Parce que c'est la dernière chose que je souhaite, qu'il sorte de ma vie : j'aimerais qu'on s'aime pour toujours. C'est l'un de mes objectifs principaux.

Zaven se rallonge contre moi, m'écrasant à moitié, mais je m'en fiche. J'aime beaucoup trop le sentir contre moi pour oser me plaindre. Ce contact me manquera bien trop entre le moment où je partirai d'ici et le moment où il me rejoindra à l'appartement. Je referme mes bras autour de sa taille et je le serre contre moi, dans un élan d'affection.

Nous restons de longues minutes comme ça, jusqu'à ce que le bruit de la porte d'entrée se fasse entendre. Nous nous levons pour aller saluer mes parents.

Vous avez passé une bonne journée ? nous demande maman.

Zaven hoche la tête avec enthousiasme.

Et vous ? les questionne-t-il poliment après avoir un peu raconté notre journée, omettant de parler de notre douche et de notre discussion de ce matin.

Le musée était vraiment ennuyeux, par contre le restaurant était très bon, répond papa.

Maman raconte plus en détail leur journée pendant que nous nous installons tous dans la cuisine. Zaven a sa main posée sur ma cuisse tout le long de la discussion.

Vous dormez où, ce soir ? s'enquiert papa à la fin du récit de maman.

Chez Zaven.

Tu commenceras tes bagages quand vous reviendrez dormir ici, alors, déclare ma mère.

Ah, c'est vrai. Les bagages. Je n'y pensais plus, je n'ai toujours pas touché aux affaires d'Abby, posées dans un coin de la chambre. Et mon carnet contenant les dessins de ma chienne, je n'ai pas osé l'ouvrir, je ne suis pas prêt. La seule chose que j'ai touché appartenant à ma chienne, c'est son collier, que j'ai serré au maximum pour l'accrocher autour de mon poignet, et il n'a pas bougé depuis. Il ne quittera mon poignet que lorsqu'il tombera en lambeaux.

Comme s'il lisait dans mes pensées, Zaven détache sa main de ma cuisse pour la glisser dans la mienne, pour me rassurer. Ses doigts s'emmêlent avec les miens, je cligne doucement des yeux.

Je me sens beaucoup plus apaisé à l'idée de ranger prochainement les affaires d'Abby dans mon sac. 

Last NightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant