64 - Zaven.

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Vendredi 29 Septembre 2023.

Zaveeeeeeen ! crie mon petit frère avant de me sauter dessus.

Je le réceptionne en riant, je tourne sur moi-même en le serrant contre moi. Mais Zéphyr ne reste pas dans mes bras très longtemps : bien vite, il réclame à ce que je le repose sur le sol, et il se jette ensuite dans les bras d'Amaël avec le même enthousiasme.

C'est un chat ?! s'étonne ensuite le petit roux en essayant de voir à travers la porte de la caisse de transport.

Il s'appelle Oups, réponds-je. Maman n'est pas là ?

Non, c'est Loukas et Eléonore qui m'ont apporté ici.

Comme s'ils attendaient ce signal, mes amis surgissent de nulle part. Loukas se précipite vers Amaël et moi pour nous prendre dans ses bras, un grand sourire illumine le visage de mon amoureux.

Pendant le trajet pour rentrer - que nous faisons évidemment à pied, sinon ce n'est pas drôle - je reste en retrait pour discuter avec Loukas pendant que mon copain parle avec Eléonore et Zéphyr.

Alors, c'est comment de vivre avec lui ? Et les cours ? s'enquiert mon meilleur ami.

Les cours sont vraiment incroyables. Et Amaël aussi. On a Oups maintenant, ce chat est insupportable mais je l'aime trop.

Vous vous êtes trop bien trouvés, avec Amaël. T'es tellement heureux avec lui, je ne t'avais jamais vu comme ça. Je suis content pour toi.

Merci pour le...cadeau, d'ailleurs.

Mon ami tourne brusquement la tête vers moi, je me sens immédiatement rougir.

Vraiment ? Et c'était comment alors ?

Je cligne des yeux un instant, me remémorant la douceur, la beauté de ce moment partagé avec mon amoureux.

Parfait. Il est parfait. Et le chat m'a boudé parce que je l'ai sorti de la chambre.

Lorsque nous arrivons devant chez moi, nos amis s'en vont, nous promettant de revenir le lendemain. Je souris en leur disant au revoir avec ma main, Zéphyrou m'imite joyeusement.

Tu viens, on va aller ouvrir la caisse de Oups, il sortira peut-être ce soir, proposé-je à mon frère.

Amaël, Zéphyr et moi entrons dans la maison. Je pose la caisse du chaton dans le salon et je vais dire bonjour à maman et Christophe, serrant doucement la main de l'amour de ma vie dans la mienne. Zéphyr sautille à côté de nous, je crois qu'il est vraiment content de nous revoir. Et je suis aussi fou de joie de revoir mes amis et ma famille, après avoir passé tout l'été avec eux.

J'ai beau aimer mon emmerdeur de père, je ne me vois vraiment pas y retourner comme j'étais obligé de le faire toute l'année. Foutu divorce.

Avant le repas, mon frère et mon copain viennent avec moi dans ma chambre pour libérer Oups de sa caisse. Cette fois, ce n'est pas comme le week-end dernier, le chaton se précipite hors de la caisse, et contre toute attente, il s'approche directement de Zéphyr.

Mon frère tend timidement la main vers l'animal. Et Oups frotte sa tête contre la petite main de Zéphyrou en commençant déjà à ronronner.

Il n'est pas aussi gentil avec nous, je suis jaloux, glissé-je à l'oreille d'Amaël.

Le blond pouffe de rire et tourne la tête vers moi pour déposer un baiser sur ma joue, après avoir vérifié que mon petit frère ne fait pas attention à nous.

Après le repas, mon amoureux part lire une histoire à Zéphyr pour l'endormir. Je le rejoins dans la chambre de mon frère et je m'appuie contre le mur, sachant qu'il ne m'a pas remarqué. Il est assis sur le tapis et il lit lentement. Je l'écoute jusqu'au bout, le trouvant parfaitement adorable.

Finalement, il savait que j'étais là, car lorsqu'il repose le livre, il tourne directement la tête vers moi. Il tend les bras, je m'approche pour l'aider à se lever et il se blottit dans mes bras. Je l'aime tant.

Tu es un ange, chuchoté-je.

Il sourit, nous rejoignons ma chambre. Amaël fouille dans la valise pour trouver son carnet, et c'est les joues rouges qu'il me demande :

Tu crois que je pourrai commencer le dessin de toi maintenant ?

Seulement si c'est toi qui me déshabille, soufflé-je en me relevant du lit sur lequel je m'étais assis.

Mon amoureux s'approche de moi, je pose mes mains sur sa taille. Il se colle contre moi, je pose doucement mes lèvres contre les siennes. Ses mains se glissent lentement sous mon tee-shirt, et il me retire délicatement mes vêtements, stoppant le baiser seulement pour faire passer le tee-shirt au-dessus de ma tête.

Je reste en boxer ? questionné-je en m'allongeant ensuite sur le lit.

Amaël s'assoit à côté de moi.

Oui, de toute façon je ne fais que le haut du corps, là.

D'accord d'accord. Je dois prendre la pose ? Genre, comme ça ? dis-je en gigotant et en haussant les sourcils de façon suggestive.

Non, ne bouge pas.

Ses mains fraîches se posent sur mes bras, qu'il place comme il le souhaite. Il place un doux baiser sur mes lèvres avant de commencer à dessiner, très concentré sur sa tâche. Il est magnifique quand il dessine, c'est incroyable. Un ange. Mon ange. Et c'est moi, son copain. Je suis tellement fier de l'être.

Je me laisse bercer par le bruit du crayon sur la feuille, le son est apaisant. Les cheveux de mon copain tombent sur son front, mais cela ne semble pas trop le déranger, car il ne fait absolument rien pour les écarter. Il mordille parfois son crayon, et son regard croise le mien, de temps en temps. Je l'aime comme un fou, et quand il fait quelque chose qu'il aime, il est d'autant plus attirant.

Tout chez lui est attirant. Sa personnalité est incroyable, sa sensibilité, la beauté de son esprit.

Regarde, dit-il finalement en tournant le carnet vers moi.

Je prends le carnet dans mes mains, et je me redresse brusquement pour aller me placer face au miroir.

Mon ange, c'est...Ouah. T'es trop talentueux, j'ai l'impression de me voir avec d'autres yeux que les miens.

Avec mes yeux, alors.

Le dessin est magnifique.

Normal, il te représente.

Je me précipite sur le lit pour serrer mon amoureux dans mes bras et l'embrasser comme si ma vie en dépendait. Il est parfait. C'est la plus belle relation que j'aurais pu espérer. En fait, je n'avais jamais osé espérer une relation comme ça, je pensais que c'était impossible.

Mais Amaël est l'impossible, il est la personnification de la perfection.

Un jour, murmuré-je. Un jour, j'arriverai à faire en sorte que tu puisses te voir avec mes yeux, avec mon regard. Il faut que tu puisses voir comment je te regarde, toute l'admiration que j'ai pour toi.

Je t'aime, chuchote-t-il tout doucement, avec une émotion palpable.

Et un jour, je le demanderai en mariage. 

Last NightWhere stories live. Discover now