La protégée D'Apollon Tome 2

Chapitre 3: Une villa en Grèce

Après avoir fait les boutiques sur les champs Élysée pour finir à Beverly Hills, j'étais lessivée. Elle n'avait aucune limite ! Comment pouvait-on aimer faire les magasins une journée entière, sans finir en mode carpette sur le sol ? Je n'étais pas une fervente du shopping et des rendez-vous chez le coiffeur. Je préférais faire la fête avec mes amis et boire des verres après le boulot peut-être même finir la gueule défoncée par un joint.

Pour ce qui était de mes vêtements, j'en achetais occasionnellement dans les friperies. Bella trouvait ça vieillot et ringard de chiner dans des vide-greniers ou chez des antiquaires. À chacun ses désirs. D'après elle, je n'étais pas assez équipée pour partir en vacances au soleil. Un maillot de bain, deux trois t-shirt et short, c'était suffisant. J'ai cru qu'elle allait faire une crise cardiaque quand je le lui ai dit.

Rentrée à l'appartement, je me débrouillai pour l'éloigner de moi et faire ma valise moi-même.

- J'ai besoin que tu emmènes Pamplemousse chez Theon. Je ne peux pas la laisser seule et surtout pas l'emmener.

- Elle pourrait venir avec nous ? Pamplemousse n'est pas un chat comme les autres, tu sais ?

- C'est un chat et elle a besoin d'être au calme.

- Elle ne le sera pas avec un gamin d'un an qui commence à dévaliser les armoires quand il en a l'occasion. Osiris en perd ses poils !

- Pompom ne se laissera pas approcher, je le sais.

- Comme tu voudras !

Elle capitule et prend la chatte dans ses bras.

- Excuse-moi ma belle, ta maîtresse ne sais pas ce qu'elle fait.

- Ne la monte pas contre moi.

- Je n'oserai pas.

Puis elles disparurent. Je courus dans ma chambre. J'avais une petite heure avant que Bella ne revienne. Je prends quelques-uns de mes fringues et les fourre au fond de ma valise avant de les recouvrir par les nouveaux vêtements que je regardais en fronçant le nez. Des bikinis, des robes serrées, des short courts. Je doutais franchement que Bella m'emmène seulement pour faire bronzette au bord de la piscine d'un camping. 

Je prends deux trois vêtements que je cache dans ma penderie en espérant que Bella ne tente pas de fouiller dans ma valise avant de partir. Elle revient, comme je l'avais espéré, une heure plus tard et me regarde, surprise.

- Tu comptes venir habillée comme ça ? Me demande t'elle.

Je regarde mon short long troué et mon t-shirt blanc et hausse les épaules.

- Je suis habillée comme on s'habille quand il fait chaud. Pourquoi, tu m'emmènes dans un cinq étoiles ?

- Non, je t'emmène dans ma maison en Grèce et j'aimerais que tu portes la petite robe Chanel qu'on a acheté à Paris !

- Non, je ne porterais pas cette robe. Elle fait la taille d'un mouchoir de poche !

- Comme tu voudras !

Bella capitulait beaucoup trop vite. J'ai l'impression que ça cache quelque chose. Soit elle est déterminée à changer mon style vestimentaire, soit elle va me tomber dessus, me déshabiller et me la mettre de force au moment où je ne m'y attendrais le moins.  

Elle prend une de mes valises d'une main et la mienne de l'autre. Je prends ma seconde valise et ferme les yeux. J'adorais la sensation de vertige quand on se téléportait. Si on ferme les yeux, c'est comme si on faisait un petit tour de montagne russe. Plus le voyage est loin, plus la sensation est forte. Et c'est ce qui se passa en ce moment.