Seize ans plus tôt, par une matinée fraîche et obscure, une jeune mère se fait assassiner.
Seize ans plus tard, sa jeune fille, Éléonore, découvre la vérité.
Une mystérieuse organisation réside non-loin de chez elle, et c'est en les rejoignant qu'el...
Lorsque mon réveil sonna, j'avais l'impression de n'avoir dormi que quelques heures. Somnolente, je me levai à contrecœur.
Tout d'abord, un peu d'énergie à mettre dans ce corps endormi. Je descendis alors dans la cuisine et pris un petit-déjeuner simple : un verre de jus d'orange, sans pulpe évidemment, et des petits-beurres.
Je remontais ensuite dans ma chambre pour regarder la météo sur mon portable : début mars dans une région du Centre-Sud-Ouest, les températures étaient raisonnable. Me connaissant frileuse, je m'habillai d'un tee-shirt rose pâle, d'un pantalon en jean noir, et, au cas où, d'un gilet en laine grise, mon préféré, d'ailleurs.
Je redescends ensuite dans le couloir d'entrée, attrapai mon blouson blanc, me chaussai de bottines noires et regardai l'heure : j'étais en avance ! Silencieusement, j'ouvris la porte d'entrée en prenant ma sacoche, attrapai ma valise...
...avant de me figer. Ma main ne rencontrait que du vide. Je me retournai, en panique : aucune valise argentée en vue.
— Merde !
Évidement, j'avais oublié de faire ma valise. J'étais tellement fatiguée en rentrant hier soir que préparer mes affaires m'était complètement passé par-dessus la tête.
Heureusement, j'avais de l'avance. Enfin, avance qui allait rapidement disparaître si je ne me dépêchais pas.
Je lâchai mon blouson et ma sacoche qui tombèrent par terre avant de me précipiter dans les escaliers. Une fois dans ma chambre, j'ouvris ma valise, et y fourrai les premiers vêtements qui me passèrent sous la main. Une fois en avoir pris assez pour quatre jours, et des de rechange dans le cas où je tomberais dans un crottin de chien six fois par jour, je la fermai, et redescendis les escaliers, attrapai mes affaires à terre, et sortis de chez moi en précipitation.
Je n'avais que quelques minutes de retard, mais SK allait m'en sermonner tellement qu'il y avait de fortes chances que mes oreilles surchauffent et fondent d'agacement.
Je rejoignis la vieille maison en courant, parce que sinon, ce ne serait pas amusant, et arrivai toute décoiffée, à sept heures onze du matin. C'était désolant.
Apparemment, je n'étais pas la seule en retard : SH était introuvable, et Valan faisait des abdos sous le regard mécontent de SK.
Je tâchai d'être discrète, mais les yeux de lynx de l'enquêteur ne me ratèrent pas. Il me fit signe d'approcher.
— Toi aussi ; cinq abdos, dit-il d'un air décontracté et... satisfait.
Je râlai mais il n'en démordit pas. Si j'étais habile et douée pour contrôler mes pouvoirs de Chuchoteuse, la force physique n'était clairement pas mon fort.
Autrement dit : j'allais me ridiculiser.
J'obéis pourtant à SK et m'allongeai sur le sol. Seulement, au moment de me redresser, mes jambes me lâchèrent et je partis en roulade arrière.
Aussitôt, Valan s'étrangla de rire et SK soupira, dépité.
— Arrête le carnage, souffla ce dernier. Ce n'est plus la peine.
Je me relevai alors, et vis SH qui arrivait, à pied. Toujours à la bourre.
— À quoi ça sert de donner rendez-vous à sept heures si tu arrives un quart d'heure après ? demanda SK lorsqu'elle arriva à sa hauteur.
Elle l'ignora magistralement.
— C'est parti ! s'exclama-t-elle à la place, son enthousiasme du lundi retrouvé. Dépêchons-nous, le bus passe dans cinq minutes.
Nous nous mîmes à courir, alors que SK marmonnait vaguement quelque chose contre SH. Coup de chance, nous arrivâmes pile à l'heure, et montâmes dans le bus.
Le voyage se passa dans le calme. Arrivés à la gare de Montpellier, nous prîmes le TGV jusqu'à Bordeaux, avant de prendre un tramway jusqu'à l'hôtel, pour prendre un repos bien mérité.
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