Chapitre 53

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J'observe Jia et Wooyoung se battre pour savoir qui, d'un vampire ou d'un loup-garou, est le plus fort, sous les acclamations de fans de Yoona.

Après mon annonce, je m'attendais à des regards de travers ou être assaillie de questions, mais pas du tout. Ils sont retournés vaquer à leurs occupations sans faire d'histoires.
Yoona m'a juste demandée si je pouvais garder mes yeux rouges toute une soirée pour, je cite, " me faire un maquillage rouge de l'enfer trop canon en mode sorcière vampire de l'apocalypse".
Okkkk ... J'ai beau la connaitre depuis des années, je suis régulièrement sidérée par les conneries qu'elle peut sortir d'on ne sait où.

Je m'éclipse dehors sur la terrasse et m'accoude à la rambarde, regardant le ciel nocturne brillé alors que je l'entends me rejoindre. Il s'installe à côté de moi et nous restons silencieux quelques minutes, écoutant seulement le bruit du vent soufflant et les cris suraigus lointains de Jia.

Puis Yunho tourne son regard vers moi et me demande doucement:
- Tu voulais me parler?
Je tourne le visage vers lui et l'observe. Ses yeux sincères qui me dévisagent, son léger sourire, ses cheveux voletant doucement sous la brise.
Vu mes expériences passées, et ce que j'ai pu apprendre au cours de ma longue existence, je ne suis plus aussi naïve et je sais qu'il ne faut jamais donner sa confiance à la légère, et encore moins à une personne que l'on ne connait que depuis peu de temps.
Mais pourtant ... je sens que lui, je peux lui faire confiance.

Je plonge mon regard dans le sien :
- Je ne coucherai jamais avec toi.

Il sursaute et me fixe avec de grands yeux, complètement stupéfait par ce que je viens de dire.

Je lui saisis rapidement le bras:
- Attends, ne le prends pas mal, tu sais que je ne suis pas douée pour m'exprimer. Comment dire ...
Je réfléchis à comment lui expliquer, alors qu'il hésite, mais ne bouge pas.
- Ce n'est pas contre toi, vraiment, d'accord ? ça ne veut pas dire que je ne te trouve pas attirant ni quoi que ce soit, bien au contraire, c'est juste que ... Je n'aime pas ça.
J'évite son regard :
- Je n'aime pas le sexe.

Il ouvre la bouche mais je ne lui laisse pas le temps de répondre et poursuis, mal à l'aise :
- Je n'aime vraiment pas ça. Mais je sais que les hommes ont ... comment dire ... des besoins donc ... si jamais tu as besoin de ...enfin tu vois quoi ... je comprendrais que tu ...
- Stop.

Je le regarde, surprise, alors que je le vois hésiter, ouvrir plusieurs fois la bouche, hésiter à nouveau, avant de finalement me demander:
- Avec combien de personnes tu as eu des relations?
- 2

Sa mâchoire se crispe et je sens les muscles de ses avant-bras se tendre sous mes doigts. Je le dévisage. Pourquoi est-il aussi en colère tout à coup?
Il prend sur lui avant de murmurer :
- Donc les deux seules personnes que tu as connu c'est ...
- Oui. Alexander et son beau-père.
- Il grogne : Donc pour toi le sexe se résume au viol.

Mon sang se fige sous la violence de ses mots, mais je ne peux pas lui en vouloir. Après tout, il a raison.
- Il continue : Tu es au courant que toutes les relations ne sont pas comme ça ? Jamais je ne te forcerai à quoi que ce soit
- Oui je sais ...

Je détourne le regard. Cette conversation me gêne au plus haut point, même si je sais qu'elle est indispensable.
Il me saisit doucement le menton entre ses doigts pour me forcer à le regarder :
- Est-ce que ... ça te déplait quand on s'embrasse ?
- Bien sûr que non ! Je t'aurais mis mon poing dans la figure sinon !
Il glousse et l'atmosphère se fait tout de suite moins oppressante :
- Et eux, tu aimais quand ils t'embrassaient ?
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas trop où il veut en venir :
- Je ne suis pas sûre que l'on puisse appeler ça des baisers mais ... non, je détestais ça.
- Donc tu peux aimer des choses avec moi alors que tu pensais ne pas aimer ça. Si tu en as envie aussi et ne te sens pas contrainte et forcée, tout est différent.

Je ne sais pas quoi répondre à cette évidence.
Mais il met un terme au sujet en souriant :
- Mais ne t'inquiètes pas, je ne te ferai rien du tout. Juste, préviens-moi si jamais je fais quelque chose qui te déplait. Bon, on rejoint les autres ?

Il me prend la main et me tire à sa suite dans la maison, avant de plaisanter avec Mingi, alors que moi je reste plongée dans mes pensées, à méditer sur ce qu'il vient de dire.

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Antagoniste [YUNHO]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant