13. Archives

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Le cœur battant, nous nous faufilons jusqu'à la partie basse de la grande salle, en évitant le regard du matra gardant la porte de sortie.

Sous les escaliers menant au bureau du grand sage se trouve une porte exiguë, aux allures de cachots. Les archives ; la ou se trouvent les livres indisponibles à l'emprunt, ou ratifiés par l'Academie. Accessoirement, le lieu de travail habituel du scribe, autrement dit d'Alhaitham.

Il s'est déjà saisi des clés du gardien en silence, et a sélectionné la clé des archives.

Je regarde nerveusement vers le matra ; il est aux aguets, et au moindre bruit il appellera des renforts avant de se précipiter sur nous. Je me demandais comment on pourrait le distraire, quand je sentis quelque chose me tirer la manche.
Alhaitham a réussi à ouvrir la porte sans un bruit.
J'étais étonnée, puis je me suis souvenue de son talent qui rendait l'administration de l'académie folle : disparaître sans être ni vu ni entendu.

Les archives étaient particulièrement étroites, si bien que je pouvais sentir son souffle chaud caresser mes oreilles.
Alhaitham allume sa lampe, et la flamme vacillante nous révèle l'endroit. Je suis bouche bée.

"Jackpot." murmure-t-il.

Les bibliothèques murales étaient remplies de faux livres, créant une mosaique alternant entre le net et le flou. Nous commençons à séparer les livres à un rythme effréné, et, dans les archives exiguës nos mains ne cessent de s'effleurer. Et à chaque fois, je baisse la tête et murmure une excuse, gênée lui ne fait que détourner la tête. Peut être que ça l'embrasse aussi, mis j'en doute fort.
Une fois déplacés, nous dechiffrons les titres des livres. Et sur une bonne vingtaine d'entre eux, Alhaitham déclaré finalement n'en avoir lu qu'un.

Et il semble maintenant compliqué de chercher des informations ailleurs, car tant que les matras n'auront pas trouvé les coupables, ils ne sortiront pas, et ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne se décident à forcer toutes les sections de l'académie, une par une.

Le livre en question pourrait pourtant nous en dire beaucoup, car il s'agit du "Mode d'emploi du système akashien".
Si ce livre est censuré parce que son contenu nous aiderait à sortir, alors tout ceci nous vient probablement de l'Akasha, et où est stocké tout le savoir de Sumeru.

Sans prévenir, Alhaitham tend son bras vers mon visage, et pose délicatement ses doigts sur mon menton pour orienter légèrement mon visage.
"Qu'est ce que tu fais ?" je lui demande, surprise, sans me degager de son emprise.

"Laisse-moi simplement vérifier quelque chose..."

Il semble vouloir regarder le terminal sur mon oreille droite. Il remet maladroitement mes cheveux derrière mon oreille, et sa main effleure celle-ci. Je ne peux réprimer un léger fremissement. Le toucher discret de ses doigts sur ma peau rend mes oreilles brûlantes, tandis que j'essaie de paraître aussi détendue que possible.

Mais je ne respire presque plus. Je sais qu'il me scrute, et je doute que mon oreille soit ma partie là plus flatteuse.
Il tend à nouveau son bras, et d'un geste plus assuré, touche le discret interrupteur derriere mon oreille.
J'entends un petit *bip*, et il retire délicatement l'engin de mon oreille.

Je soupire et me retourne vers lui.
Un peu trop tôt ; nos yeux se croisent, et je perçois à son geste et à sa surprise qu'il allait remmettre mes cheveux en place.
Les joues en feu, je détourne rapidement le regard.

𝐸𝓃𝓉𝓇𝑒 𝓇ê𝓋𝑒 𝑒𝓉 𝓇é𝒶𝓁𝒾𝓉é [[Fanfic Alhaitham x Reader]]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant