02. Juste un café.

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Manhattan
6 pm


𝓙𝓸𝔂 𝓛𝓮𝓲𝓼𝓽𝓮𝓻


Le tic-tac de l'horloge murale résonne dans le café, m'informant qu'il est bientôt 18h.

La réapparition de Lana après trois ans d'absence m'a légèrement troublée, et je ne pue refuser son offre. Même si sa subite disparition m'a beaucoup affectée, l'argent ne se refuse pas. De plus, je sais qu'elle trouvera un moyen pour trouver plus que ce qu'elle ne me propose.

L'horloge annonce 18h, et la porte du café s'ouvre, laissant place à Lana. Talons aiguilles aux pieds, avec un tailleur noir et un simple t-shirt blanc qui colle à la peau. Enfin, sur les épaules, un long manteau gris, descendant jusqu'à ses genoux. Et à la main, un sac Céline de la même couleur que ses talons, marron.

Lana a toujours eu le goût de la mode. Même lors de nos braquages, elle arrivait à être élégante. Une fois, lors d'un vol de voiture de luxe, elle est venue habilléavec une longue robe noire de Nina Ricci. Et le pire, c'est qu'elle s'est battue avec, en gagnant le combat. Cette femme est la représentation parfaite de la mode et de la beauté.

Lana tire la chaise en face de moi, et s'assied dessus.

— Bonsoir Joy. Me dit-elle, confiante.

— Bonsoir Lana. Répondis-je simplement.

— Il est tard. Annonce Lana en posant son manteau sur le dossier de son siège.

Je souris discrètement face à ses paroles.

— Pas trop tard pour un soir dont la lune reflète le visage des gens. Répondis-je simplement.

« Il est tard, pas trop tard pour un soir dont la lune reflète le visage des gens » c'était notre phrase à l'époque où l'on volait ensemble. C'était un code secret pour confirmer que personne ne nous avait suivies. Il y a trois ans de cela, le vol de bijou était réputé, et les concurrents étaient nombreux. Il fallait bien trouver des moyens d'éviter de nous faire remarquer.

Alors, on se donnait rendez-vous dans des lieux publics, et pour bien confirmer que personne ne nous avait vues, on s'échangeait cette phrase. Ça nous est arrivé de ne pas finir cette phrase.

La première, c'était pour le cambriolage d'un milliardaire. Un des nombreux ennemis que nous avions avec Lana nous avait suivis. Résultat : trois morts dont la sienne. Le coup fut tragique, mais, aussi surprenant qu'il puisse être, ce fut un grand fiasco pour Lana et moi. 300 millions de dollars récupérés ce jour-là.

La deuxième fois, un des collaborateurs que nous avions pour le vol d'une cargaison de voitures de luxe est allé en parler aux forces de l'ordre. Résultat : On a tous pris la fuite, et celui qui est allé voir la police est rentré chez lui sans tête. Il appartenait à un célèbre gang américain, les « Black demons ».

Un des plus redoutables gangs que l'Amérique ait connus. Il a eu plus de succès que Les Peaky Blinders dans les années 1890, ou encore le cartel de Medellín en 1980.

Quoi qu'il en soit, en disant cette phrase, Lana vient de m'informer que les affaires reprennent, et sérieusement cette fois-ci.

MISS 𝐏𝐑𝐀𝐃𝐀Where stories live. Discover now