04. Hôtel transit.

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Portugal, Porto
Au même moment.

𝓚𝓮𝓵𝓵𝔂

Le son des gyrophares de police m'indique qu'ils sont toujours à mes trousses. La main gauche posée sur la poignée de gaz, je la tourne, faisant ronronner le moteur plus fort. Je zigzague entre les voitures présentes sur le périphérique, essayant d'échapper à la police.

J'augmente la vitesse, augmentant par la même occasion le plaisir. J'adore la vitesse, sentir le vent sur mon visage, accélérer de plus en plus jusqu'à m'en faire frissonner, avoir peur de mourir... J'aime cette sensation de danger.

— La police est 500 mètres derrière toi, prend la deuxième sortie à gauche et va au parking de l'hôtel le plus près. Entendais-je dans mon oreillette.

— Compris. Confirmai-je.

Je baisse ma visière et accélère à fond. Le danger est encore plus présent, car les voitures sont nombreuses sur la route, mais j'arrive quand même à m'en sortir. Je tourne à gauche et regarde de droite à gauche l'hôtel le plus proche.

Bingo. Le Pestana Douro Riverside se situe juste en face de moi. C'est un des nombreux hôtels de luxe de Porto. Il est connu pour sa beauté et son élégance, mais dans notre monde, il est connu pour être un hôtel transit.

Ce qu'on appelle des « hôtels transits » sont les endroits où l'on change d'identité en cas d'échec de plan. On se réfugie et en moins de deux secondes, on ressort dans le corps d'une autre personne. Mais les hôtels transits sont aussi utilisés pour l'échange de marchandises rapide, comme dans mon cas.

Je tourne à gauche et emprunte le petit chemin menant à l'arrière du bâtiment. La porte du parking secret s'ouvre automatiquement, ne me faisant pas arrêter dans ma course. J'avance doucement avec ma moto, phares éteints, lunettes infrarouges sur les yeux, pour ne pas me faire remarquer. Même si les caméras de surveillance sont censées ne pas exister ici, il y en a toujours caché, alors il faut se faire discret. Je garde ma moto sur une place de parking et coupe le moteur. Je descends lentement et enlève mes gants.

Mais un shuriken frôle mon casque avant de se loger dans le mis à ma droite. Je tourne brusquement la tête en direction de l'endroit où le shuriken a été lancé et aperçoit une silhouette. Ni une ni deux, la silhouette avance vers moi, avant de lancer son poing sur ma tête. Je me baisse, esquivant de peu le coup, avant de me relever et de mettre un coup de pied dans le ventre de mon adversaire. Celui-ci grogne de douleur, mais me surprend en me sautant dessus.

Mon corps tombe en arrière et mon adversaire m'envoie un crochet dans le casque. Je ne sens presque aucune douleur, alors je le pousse sur le côté et me met sur lui avant de balancer une droite en plein dans son nez. Le sang gicle sur mon casque, m'enlevant de la visibilité. Mais ce n'est pas pour autant que je m'arrête. Mes poings atterrissent à tour de rôle dans son visage, recouvrant la couleur de sa peau par du sang. Soudain je lance un crochet du gauche dans son menton, le mettant k.o immédiatement.

Une des techniques que j'adore. Le menton et la mâchoire inférieure abritent des récepteurs sensoriels qui jouent un rôle dans l'équilibre et la coordination. Un coup au menton peut perturber ces récepteurs et causer des problèmes d'équilibre, ce qui peut contribuer à la chute ou à l'assommant. C'est pour ça que lorsque l'on frappe assez fort sur ces parties du corps, l'adversaire tombe immédiatement dans le sommeil.

MISS 𝐏𝐑𝐀𝐃𝐀Donde viven las historias. Descúbrelo ahora