CHAPITRE VINGT-SEPT.

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Je lâchai un soupir de soulagement lorsque l'eau chaude commença à couler sur ma peau nue. Les yeux clos et la tête en arrière, je laissai mes muscles se détendre sous le liquide fumant.

Des flashs de la soirée commencèrent à envahir mon esprit, et je secouai vivement la tête pour les faire disparaître. Je n'étais pas prête à ça. J'étais bien trop fatiguée.

Je me savonnai à l'aide du gel douche mis à disposition et en profitais aussi pour laver mes cheveux. Je portais mon attention sur l'eau ruisselante à mes pieds, et y vis quelques onces rougeâtres. Je fronçai les sourcils, me rinçai et sortie de la douche pour m'habiller. Caleb m'avait donné un t-shirt lui appartenant qu'il avait mis dans son sac à dos avant de quitter son appartement à New-York. J'enfilai mes sous-vêtements, puis le tissu portant son odeur.

Les mots qu'il m'avait adressé quelques instants plus-tôt me revinrent en tête et ma peau fut parcourue de frissons. Je tentai de me raisonner et quitta la pièce. Mon regard se posa immédiatement sur le brun, allongé sur le lit, son portable à la main. Il leva les yeux vers moi et me détailla d'une manière si intense que je me stoppai net. Son regard descendit lentement le long de ma silhouette, en s'attardant un instant sur mes cuisses nues. Il finit par lâcher un juron, avant de se relever vivement du matelas pour se diriger vers la salle de bain.

-Où tu vas ?

-Je vais prendre une douche.

Un petit sourire se dessina sur mes lèvres.

-Froide ?

Moi-même surprise par cet élan d'audace, les sourcils du tatoué se relevèrent et il esquissa un sourire en coin, avant de s'adosser contre l'encadrure de la porte.

-Tu veux me rejoindre pour vérifier la température ?

Je posai mes mains sur le haut de mes joues très certainement cramoisies, le faisant rire. Il m'adressa un dernier regard, avant d'entrer dans la salle d'eau. A mon grand étonnement, je considérai sa demande, ou plutôt son invitation.

Ressaisie-toi ma vieille.

Les évènements chaotiques des dernières semaines me faisaient perdre la raison.

J'avançai vers le bureau sur lequel était posé le sac plastique contenant nos achats de la station-service et attrapai la bouteille d'eau avant d'en prendre plusieurs gorgées. Je n'avais pas faim. Ce qui était compréhensible. Je devais sans doute être sous le choc. Je m'assieds à mon tour sur le lit, lorsque j'entendis le jet d'eau de la douche s'éteindre et rapidement après la porte s'ouvrir.

Je me figeai lorsque Caleb apparut face à moi, seulement vêtu d'une serviette enroulée autour de sa taille, l'eau dégoulinant de ses cheveux et ruisselant le long de sa peau. Mon cœur rata un battement quand ses pupilles glaciales se posèrent sur moi. Il me détailla de nouveau lentement, avant d'avancer vers son sac de sport posé sur le bureau, duquel il sortit des vêtements de rechange. Puis, il disparut à nouveau pour finalement réapparaître habillé d'un bas de jogging gris. Torse nu. Bordel de merde.

Je me forçai à détacher mon regard de son corps semblant avoir été moulé à la perfection pour tenter de retrouver une respiration normale.

-Tout va bien ? Me demanda-t-il, un sourire narquois sur les lèvres.

-O-Oui ! M'écriai-je en bondissant hors du lit. Très bien. Pourquoi est-ce que ça n'irait pas ?

Le tatoué haussa les épaules, tandis que son sourire s'élargissait.

Oh, tu veux jouer à ça ?

Très bien.

Prise d'une nouvelle vague d'audace, dont j'avais toujours ignoré l'existence jusque ce soir, je triturai doucement le bas du t-shirt que je portais. De son t-shirt. Son regard descendit immédiatement sur mes jambes nues.

ARABELLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant