Numéro 666

Chapitre 8 - Rencontre fortuite

Je décide de m'arrêter à un café, près de chez Stewart. Je commande un café et une pâtisserie puis je m'installe sur la terrasse.

Qu'est ce qui m'arrive ? Qu'est ce qui se passe dans mon petit univers ?

Tout ça me perturbait.

Des gens passaient sans cesse à côté de moi, aussi, je ne le remarquais pas.

_ Sam ?

Je sursautai et me tournais vers Stewart. Il me sourit.

_ Quelle drôle de coïncidence ! ajouta-t-il

Il approche, une brise secoue ses cheveux et son parfum me parvient. Il sent très bon.

_ Bonjour Stewart, répondis-je.

Mon cœur tambourine.

_ Est ce que je peux me joindre à toi ?

_ Bien sûr.

Il s'installe en face de moi.

_ Je viens ici tous les dimanches et je ne t'avais jamais vu.

_ C'est parce que c'est la première fois. Je faisais du footing.

_ Tu t'entretiens, c'est bien pour ton métier.

J'acquiesce. Il regarde un couple passer près de nous puis se tourne vers moi. Ses yeux bleus se plantent dans les miens...ma bouche s'assèche.

_ Le soleil rend tes yeux si verts, commente-t-il, c'est magnifique !

Je souris, c'est plus fort que moi.

La serveuse apparaît avec ma commande.

_ Stewart, le salue-t-elle. Comme d'habitude ?

_ Oui, merci Gwen.

Elle repart, je sens l'odeur de mon café...il est bien corsé mais pas assez chaud. Tant pis. Ma pâtisserie fait gronder mon estomac. Je commence à picorer.

_ Alors, qu'est ce que ça fait d'être pompier ?

_ C'est sympa, intense mais il y a une bonne ambiance. Et toi ?

_ J'adore mon travail.

_ Je comprends. Tu t'entends bien avec tes patients ?

_ Très bien. J'aime créer du lien avec eux.

_ C'est important, en effet.

La serveuse revint avec un thé vert et des croissants.

_ Merci, souffle-t-il sans me quitter des yeux.

_ Donc tu habites dans le coin ? demandais-je dans un mensonge.

_ Oui. J'habite à quelques rues d'ici.

_ Ça a l'air d'être un chouette quartier.

_ Il l'est. On a accès à plein de choses.

_ C'est le principal.

_ Et toi, tu habites dans le coin ?

_ Non, j'avais juste envie de changer de lieu de course.

_ Quelle chance pour moi alors !

Mon cœur sursaute et s'accélère encore plus. Étrangement, je suis touchée.

Je lui souris et il y répondit.

_ Donc tu bois du thé vert ? demandais-je avec humour.

_ Oui, le café me colle des palpitations, j'ai horreur de ça.