Paris 1996, jour pluvieux.
Un vendredi soir entre collègues, de la pluie, un paquet de cigarettes (malheureusement), et un sourire un coin ne semblant pas décidé à s'effacer. C'est dans ce contexte que Béa l'a rencontré. Il était spécial, voire un p...
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— « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »
Jean 3:16 —
Paris, 2000
L'audiencesuivanteétait finalement arrivée et Alice Peeters était toujours introuvable pour moi. Ce genre de situation ne m'était jamais arrivée. J'avais déjà perdu des procès oui, mais j'étais toujours parvenu à, au moins, diminuer considérablement la peine de mon client, mais là, je ne trouvais aucune issue à ce procès. J'étais profondément frustrée mais je n'avais pour choix que de me rendre à l'évidence: cette affaire me filait entre les doigts, à l'instar de cette femme.
« J'aurai peut-être mieux fait de ne jamais accepter », pensais-je.
Je soupirai à cette pensée.
Je marchais dans le couloir menant à la salle d'audience, regardant ma montre.La séance commençait dans dix minutes. Soudain, mes pensées furent interrompues par une main venant brusquement me saisir le poignet. En moins de deux secondes, je me retrouvai dans une pièce mal éclairée et meublée d'étagères en métal remplies: probablement la conciergerie.
Je fronçai les sourcils en voyant Charles fermer la porte à clé.
- Non mais qu'est ce qui va pas chez toi ?!
- Chut ! Moins fort !
Il mit sans scrupule sa grosse main sur ma bouche. Je la retirai de suite.
- Elle est là.
- Qui ?
- Alice.
- Quoi ? Comment ça ?
- Je peux le sentir, je t'assure: elle est là.
Je pouvais le voir dans ses yeux: il était angoissé. Très.
Je soupirai d'agacement.
- Écoute Charles, je t'ai fait parvenir toutes les infos et hypothèses que je pouvais avoir. Cette femme est introuvable et cette affaire impossible, rends-toi à l'évidence bon sang ! Il n'y a plus aucune issue: tu vas finir en taule !
- Fais-moi confiance, Béa, juste une fois. Je t'en prie...
- La dernière fois que je t'ai fais confiance, j'ai perdu une partie de moi.
