vingtième.

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—«Ainsi parle maintenant l'Éternel, qui t'a créé, ô Jacob! Celui qui t'a formé, ô Israël! Ne crains rien, car je te rachète, Je t'appelle par ton nom: tu es à moi!»

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«Ainsi parle maintenant l'Éternel, qui t'a créé, ô Jacob! Celui qui t'a formé, ô Israël! Ne crains rien, car je te rachète, Je t'appelle par ton nom: tu es à moi!»

‭‭Ésaïe‬ ‭43‬:‭1‬ ‭

Paris, 2000

J'avais à peine eu le temps de digérer l'information que le brun me poussa de son torse, se retrouvant ainsi plus libre de ses mouvements.

Il se leva et me tendit la main.

– On y va.

J'acceptai cette main tendue et me relevai à mon tour.

– Aller où ?

Roulant des yeux, il m'empoigna fermement le poignet et m'emmena vers la sortie. Il marchait d'un pas tellement décidé que je n'avais pas oser l'interrompre, au point où j'acceptai d'être presque forcée dans sa voiture. Au fond, je crois que je savais qu'il était mieux pour moi de le suivre, alors je m'étais faite petite.

Dans la voiture, c'était le silence complet. Charles avait la mâchoire serrée et semblait contenir ses émotions actuelles. Moins de dix minutes plus tard, nous étions arrivés devant un hôpital. Mon rythme cardiaque commença à augmenter en vitesse.

Dans l'enceinte du triste bâtiment, Charles n'entreprît plus de me reprendre le poignet pour me traîner où il voulait. Il pensait probablement que j'avais saisi la gravité de la situation — même si je ne connaissais en vérité pas la nature de celle-ci — et que, par conséquent, je n'aurai plus l'envie de résister.

Ne prenant même pas la peine de passer par la réception, il continua à marcher d'un pas déterminé dans les couloirs vide de l'hôpital. On aurait dit qu'il connaissait déjà le chemin.

En à peine quelques instants, nous nous retrouvâmes devant une chambre. Charles mît la main sur la poignet et, semblant retenir un soupir, ouvrit la porte. Le brun m'indiquant l'entrée de sa main, je rentrai dans la chambre, le cœur toujours battant fort dans ma poitrine.

Ce que je vis à l'instant me fit presque m'évanouir : mon père était sur un lit d'hôpital, yeux fermés comme s'il était endormi et ma mère retenant ses larmes à son chevet.

Je m'avançai doucement vers eux.

– Maman ?

Elle ne répondit pas. À la place, je l'entendis renifler, retenant ses larmes.

– Maman, qu'est-ce qu'il y a ?

Je regardai Charles, toujours à la porte, en recherche d'une quelquonque réponse, mais rien. Il baissa les yeux.

– Maman, regarde-moi. Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle ne le fit pas, laissant ses yeux regarder le vide.

Under The RainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant