○ Partie 1

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Un léger vent balaya la cour intérieure de l'établissement, emportant avec lui des feuilles au même couleur que le ciel à cette instant précis

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Un léger vent balaya la cour intérieure de l'établissement, emportant avec lui des feuilles au même couleur que le ciel à cette instant précis. Mouvant les volets en bois ouverts, le portail en fin métal rouillé par la mauvaise météo et dont le vernissage ne tenait plus une semaine après son étalage. Le petit préau s'était rempli des feuilles du grand chêne qui trônait fièrement en plein milieu des édifices, solide, inébranlable et maître de ses terres malgré son immobilité.
Il portait des feuilles oranges, de couleur or, d'un rouge doux et de couleur ocre. Quelques une aussi têtue que lui étaient encore vertes et luttait pour ne pas flancher face au vent de plus en plus violent.
C'étaient des jolis couleurs. Les couleurs qui caractérisaient un coucher de soleil digne de lune de miel et du mois d'automne, de tout ses vents et ses pluies. Prédicateur de la férocité de l'hiver qui allait suivre.

Les plus vieux du quartier, installé sur le perron de leur porte avec un jeux de dames entre eux, passaient leur temps à étudier la météo, débattant longuement et puérilement sur l'orage ou le tonnerre qui allait accompagner la pluie de ce soir.

Au dessus de leur têtes, les oiseaux volaient en formation v, fuyant le froid et la stérilité de l'hiver vers des terres tropicaux beaucoup plus clément.
Et puis, là, en plein milieu de la rue déserte de voiture, se tenait un jeune homme, la tête penché en arrière enviant silencieusement ces oiseaux migrateurs.

Il aurait bien aimé avoir des ailes lui aussi, pouvoir voler sans payer de crédit à qui que ce soit. Être libre de tout poids, de tout soucis et planer au plein milieu des nuages, s'allonger sur leur douceur en espérant qu'il amoidrissent la douleur dans son cœur.

Il était grand, beau avec ses yeux en amandes profonds et ses longs cils qui touchaient sa joue à chaque fois qu'il les fermaient. Une bouche pulpeuse, rose, pleine où on aurait dit qu'elle avait été travailler dans le meilleurs esthéticiens. Des cheveux longs, tombant par mèches brunes sur son visage et sur sa nuque. Et enfin, un visage juvénile, dénué de pilosité ( il n'en avait jamais beaucoup eu d'ailleurs, c'était génétique ) qui aurait pu être parfait s'il n'arborait pas les conséquences de la difficulté de son mode de vie.

Il s'appelait Hwang Hyunjin, et son plus grand rêve c'était d'être libre.

Libre de ce poids quasi constant qu'il avait sur la conscience, libre de cette peine et ces soucis qui alourdissaient chacun de ses pas. Libre de ces haltères qui étaient attachés à ces pieds depuis quelques années déjà, de ce cercle vicieux dont il était incapable de sortir.

Hyunjin resserre son manteau contre lui, ajustant son sac sur son épaule avant d'ouvrir la marche vers son domicile. Il lança un dernier regard à l'édifice dont il venait de sortir, ses cours de marketing payants. Parce qu'une fois sortit du lycée, il n'avait pas pu se payer une université. Il n'y en avait d'ailleurs pas ici, dans cette petite province perdu entre les hautes montagnes et les communes les plus éloignés de la capitale. La majorité de ses camarades de lycée s'était envolé vers Séoul à peine leur diplôme en poche, lui n'avait pas pu, faute de moyen. Il était donc rester ici, entre les vieux et les bâtiments désertés à alterner entre un job partiel et des cours qui lui prenaient la majorité de son argent contre un diplôme d'études supérieur.

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