➳ 𝑷𝑺𝒀𝑪𝑯𝑶

○ Partie 3

L'espoir et le désespoir.

Deux mots communs, donnant des significations contraires. Deux antonymes sur la balance des mots, mais bien plus dans la balance des cœur.

L'Homme dans son immense imperfection vit de l'espoir, l'espoir qu'un jour il serait l'être parfait pour sa propre personne. L'être qu'il nourrit au fond de lui et dont il attend le miracle tombant du ciel pour le ressortir. L'espoir c'est prié un Dieu invisible pour recourir à sa protection.
L'espoir, c'est fermé les yeux sur la route enflammé devant soi, pour ne pas voir l'étendue des misères trapper dans l'ombre, prêtes à nous engloutir.

Pourtant, celles-ci restent longtemps cacher, à nous guetter sans nous attaquer. Alors ? Est ce finalement ça l'espoir ?

Mais alors ? Qu'est ce que le désespoir ?

Laissez moi vous le dire, le désespoir c'est ce pilier, ce fondement sombre et solide, en dessous de chaque façade de marbre éclatant qui brille sous le soleil.

Et ça, Hyunjin l'apprendra à ses dépends.

Trois jours et quatre nuit étaient passés depuis son dernier contact avec ce Changbin. Hyunjin n'avait ni été enchaîné ni enfermé, pourtant il n'avait pas oser poser un pied en dehors de sa chambre. S'il sortait maintenant, alors il perdrai tout ce qu'il avait espéré avoir ces dernières années. Des réponses, il avait besoin de réponses parce qu'il avait beaucoup de question. Et cet homme avait l'air d'en savoir un peu plus que lui, du moins c'était ce qu'il essayait de se convaincre. Il y avait quelques choses, une aiguille sous roches, un secret qu'il devait découvrir. Un secret détenu par ce Changbin...

Donc, pour palier avec la peur écrasante qui l'avait clouée au lit durant ces trois jours, il s'était dit qu'il devait attendre Changbin. Ils avaient besoin de parler. Alors, aujourd'hui dès qu'il déposera son plateau devant sa porte comme il l'eu fait ces derniers jours, il lui parlerait. Il lui demanderait des réponses.

C'est avec cette résolution et ce nouvel espoir que Hyunjin attendit l'heure du déjeuner. Enfin, heure était bien sûr une façon de parler, puisque depuis qu'il était arrivé ici il n'avait pas vu l'heure. Il était juste conscient du lever et du coucher du soleil à travers l'épais rideau de la fenêtre qui s'éclaircit le jour et s'assombrit la nuit.

Durant ces trois jours, il avait cogité sans cesse sur tout. Une de ses caractéristiques avantageuses étaient qu'il n'était pas totalement stupide. Donc, en passant en revue tout les événements de sa vie, Hyunjin se rendit enfin compte de la source de ce " problème ". Ses parents.

Le jeune homme ne les avait jamais connu, d'aussi loin qu'il s'en souvienne, il vivait avec sa grand-mère ( il ne savait d'ailleurs si c'était la paternelle ou la maternelle, enfait il ne savait même pas s'il avait un réel lien de sang avec elle ). Et puis après son décès, il avait vécu seul, bien que supervisé de haut par l'ensemble des voisins de son bâtiments. Il en avait de ceux qui se relayaient à dormir avec lui, ceux qui lui apportait ses repas, ceux qui lui faisaient revoir ses leçons ( eux il les aimaient moins ). Mais avant cela, avant le souvenir de cette grand-mère et de ces gentils gens, il ne se souvient de rien. C'était comme si un brouillard épais couvrait une partie de son passé.