CHAPITRE 41 : Will

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–    Allez, les gars, on enchaîne sur 50 pompes !

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– Allez, les gars, on enchaîne sur 50 pompes !

Rick est en forme aujourd'hui, moi un peu moins. J'enchaîne les gardes de jour et de nuit et mon corps me le rappelle, je subis cette séance de sport plus qu'autre chose.

– C'est quoi ça, Hamilton ? Les fêtes de Noël ne sont pas encore passées, si tu n'arrives pas à te soulever maintenant, ça sera quoi en janvier ?

J'entends Justin qui pouffe de rire à côté de moi, ce qui lui vaut dix pompes de plus. Bien fait.

À la fin de la séance, je suis foutu. Je laisse l'eau chaude de la douche détendre mes muscles douloureux pendant de longues minutes, jusqu'à ce qu'Andrew me dise de me dépêcher. Je rêve de rentrer chez moi mais je leur ai promis de sortir avec eux ce soir alors j'enfile mes habits, m'emmitoufle dans mon manteau et mon bonnet et c'est parti, je peux bien faire un effort pour une fois. Noël est dans un peu plus d'une semaine, tout New York s'est transformé avec des sapins lumineux, des guirlandes, des pères Noël à chaque coin de rue qui récoltent de l'argent pour des bonnes œuvres, sans parler des odeurs de marrons chauds, mêlées à celles des boissons estivales. Andrew adore cette période, on dirait un petit garçon, il s'émerveille de tout et de rien, se moquant bien qu'on s'en amuse, Justin et moi.

– Au fait, qu'est-ce que tu as choisi comme cadeau pour Candice ?
– Le collier avec le pendentif en forme de rose.

Andrew le félicite, c'était selon lui le plus joli.

– Et toi, Will ? Tu as terminé tes achats de Noël ?
– Je ne rentre pas chez moi pour les fêtes alors je n'ai rien acheté. Je ferai juste livrer des fleurs à ma mère et j'enverrai de l'argent pour mon neveu et ma nièce.
– Ah oui, j'oubliais que tu t'étais proposé pour travailler.

Je me suis bien gardé de dire à mes parents que c'est moi qui ai demandé à travailler Noël et Nouvel an. J'ai prétexté que le planning était fait de cette façon. Ils étaient déçus et ils me manquent, prétendre le contraire serait un mensonge mais je n'y arrive pas, c'est plus fort que moi, et je ne peux pas laisser un incident comme celui de la dernière fois à l'Ambassadeur se produire à nouveau. Et aussi, même si Céleste n'était là-bas que trois jours, je sais que toutes les pièces de la maison me feront penser à elle. Je n'avais pas besoin d'un deuxième fantôme, celui de Katherine me hante déjà bien assez.
Nous entrons dans un petit restaurant italien dans lequel nous aimons tous aller. Les pâtes sont délicieuses, toujours servies copieusement et après la séance de sport que nous venons d'avoir, ça ne nous fera pas de mal. À peine installés à table, Andrew et moi nous supplions Justin de nous raconter, pour la quinzième fois au moins, l'incroyable histoire qui s'est produite à la caserne il y a quelque jours, quand un rat a décidé de s'installer dans le bureau du capitaine. Andrew et moi nous étions malheureusement de nuit et nous avons loupé la chasse la plus drôle de l'Histoire car non seulement Rick a une peur bleue des rongeurs et une bonne moitié de l'équipe ne le verra plus jamais de la même façon mais en plus, ils se sont mis à une quinzaine pour tenter de l'attraper pour qu'au final, l'animal reparte par la grande porte en s'enfuyant à toute vitesse dans la rue. Ils faisaient tellement de bruit que des passants se sont arrêtés pour voir ce qui se passait et quand ils ont vu le rat tranquillement ressortir de la caserne, l'amour propre de toute l'équipe en a pris un coup. Rick est maintenant, dans le plus grand secret, surnommé Ratatouille.

Tout me mène à toi. Where stories live. Discover now