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            Une fois de plus, la nuit de Maxime n'avait pas été très concluante

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            Une fois de plus, la nuit de Maxime n'avait pas été très concluante. Bien qu'épuisé, il n'avait pu se laisser emporter par les bras de Morphée, trop préoccupé par l'idée que son invité surprise reparte avec le dossier durant son sommeil. Cette préoccupation était partagée par l'autre homme, et ils avaient donc passé la nuit chacun à un bout de son canapé, à fixer sans toucher le fameux dossier.

            Après que Maxime eut fait sa proposition la veille, ils étaient tous les deux retournés chez lui. Il avait prêté son sèche-cheveux au journaliste de l'Erthas, Sidjil, afin de sauver autant de feuilles que possible. Parmi celles-ci, il avait passé une heure entière à les recopier proprement.

            Maxime n'avait rien osé dire, bien qu'il semblait que Sidjil ne comptait pas partir. En effet, une fois son travail terminé, ce dernier lui avait demandé s'il pouvait rester chez lui. Fronçant fortement les sourcils, Maxime avait demandé pourquoi. Sidjil avait fini par expliquer, sans cacher son dégoût, qu'il ne comptait pas laisser le dossier hors de sa vue.

            Il avait été conclu que Sidjil, n'ayant nulle part où aller, resterait chez Maxime, et le dossier aussi. Cependant, aucun des deux ne faisait confiance à l'autre pour dormir, alors ils avaient décidé de faire une nuit blanche. Ils auraient probablement accepté d'en faire d'autres si Maxime n'avait pas eu l'idée d'utiliser un coffre-fort. Bien qu'au début réticent, Sidjil avait fini par accepter.

             Ainsi, tandis que Maxime préparait du café, il avait demandé à l'un de ses journalistes de lui vider un coffre et de le déposer chez lui. Il aurait pu le faire lui-même, mais il ne voulait pas laisser Sidjil seul chez lui, encore moins avec le dossier. Bien que surpris et perplexe, le journaliste avait accepté et promis de lui apporter le coffre d'ici 14 heures.

             Sans jeter un regard à Sidjil, Maxime l'avait informé de cette livraison. Sidjil, qui était aussi dans la cuisine, essayait de comprendre où étaient les choses. Il aurait pu demander de l'aide à Maxime, mais cela aurait nécessité de mettre son ego de côté, et il n'était pas prêt à le faire. Tasse en main et un sourire satisfait, Maxime l'observait en train de galérer tout en riant dans sa barbe.

            Dans un geste d'exaspération, Sidjil avait fermé bruyamment un placard qui, manifestement, ne contenait pas ce qu'il cherchait.

             « Tu cherches quoi  ? finit par demander Maxime, exaspéré.

             — Du thé ! s'était exclamé le concerné.

             — T'as de la chance, je crois qu'il me reste un paquet. »

             Sidjil n'avait pas répondu et s'était dirigé vers la table de la cuisine. Il avait attendu patiemment sa boisson chaude tout en grignotant des petits sablés qui se trouvaient là. Maxime s'était installé en face de lui et lui avait passé sa tasse quelques minutes plus tard. Décidant de reprendre leur silence mutuel, ils avaient pris leur petit déjeuner dans un silence qui aurait pu être qualifié de religieux.

             Lorsque son invité avait terminé sa tasse, Maxime avait relevé les yeux pour l'observer, un petit sourire aux lèvres. La réaction souhaitée ne s'était pas fait attendre, car une fois son thé terminé, Sidjil s'était soudainement figé, les yeux grand ouverts. Maxime n'avait pas pu s'empêcher d'éclater de rire. Il avait été pris de fous rires incontrôlables, son ventre se tordant sous la force de son fou rire.

            Sidjil, quant à lui, n'avait pas trouvé cela drôle du tout et avait quitté la cuisine sans cérémonie. On aurait presque pu dire qu'il boudait. Les larmes lui montaient aux yeux, imaginaires, et Maxime avait remercié mentalement son meilleur ami pour cette tasse merveilleuse. En effet, au fond de la tasse se trouvait une petite annotation : « you've been poisoned. »

***

             Comme promis, le journaliste de l'Ulipzert était arrivé un peu avant 14 heures. Pour une raison qu'il n'avait pas comprise, Maxime ne l'avait pas fait entrer chez lui pour lui proposer une boisson, comme il était habituel de le faire. Il l'avait simplement remercié avant de prendre le coffre et de fermer sa porte avec son pied, déclinant l'aide que lui proposait son journaliste.

             Il avait ensuite déposé le coffre sur sa table basse du salon, à côté du dossier qui n'avait toujours pas été ouvert. Sidjil l'avait regardé faire sans bouger, apparemment amusé de le voir galérer. Penser qu'il se vengeait pour son action du matin avait traversé l'esprit de Maxime, mais il avait retenu toute remarque. Ce n'était pas le bon moment, il verrait plus tard.

             Le coffre finalement en place, l'invité s'en était approché pour l'inspecter et l'avait ouvert sans demander la permission du brun, pour vérifier qu'il était bien vide. Cette action avait provoqué un léger grognement chez Maxime, qui l'avait poussé pour réinitialiser le code. Ainsi, ils pouvaient créer le leur.

            Après une bonne dizaine de minutes de débat acharné, ils en étaient venus à la conclusion que l'un d'entre eux, Maxime, choisirait les deux premiers chiffres, et l'autre, Sidjil, les deux suivants. De cette manière, aucun d'entre eux ne pourrait ouvrir le coffre sans la présence de l'autre, ou du moins avec beaucoup de difficulté, laissant ainsi le temps à l'autre de s'en rendre compte. Cela leur permettrait de dormir un peu plus sereinement et de laisser l'un d'entre eux seul dans l'appartement.

            Pour complexifier davantage les choses, ils avaient décidé que le code serait changé chaque matin, et que la personne ayant les deux premiers chiffres les changerait un jour sur deux. Fiers de leur solution, ils s'étaient mis au travail sans rechigner.

            Maxime étant le premier, et Sidjil s'était dirigé vers la cuisine, en l'attendant, pour entrer les deux premiers chiffres. Après avoir passé quelques minutes à réfléchir, Maxime avait finalement appuyé sur les chiffres "2 » et "9 ». Deux parce qu'ils avaient toujours été deux, lui et sa mère, et neuf pour son âge lorsqu'il avait écrit son premier article. Rien que Sidjil ne pourrait deviner normalement.

             « C'est bon » avait-il dit à haute voix pour indiquer à Sidjil qu'il pouvait échanger de place.

            Ce dernier ne s'était pas fait prier et avait poussé Maxime vers la cuisine. Maxime s'était crispé mais avait retenu ses commentaires. Il avait attendu en cuisine pendant à peine cinq minutes, puis était revenu au salon. Sidjil l'attendait, prêt à ranger le fameux dossier.

            Ils l'avaient pris à deux et sans échanger un regard, l'avaient déposé dans le coffre. Ensuite, ils avaient fermé la porte et étaient retournés s'asseoir sur le canapé. Vue de l'extérieur, on aurait pu croire qu'ils venaient de réaliser un exploit.

             « Il ne reste plus qu'à découvrir qui nous a envoyé cette lettre, avait déclaré Maxime.

             — Ouais » avait répondu l'autre.

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⋇⊶⊰𝐸𝒾𝓁𝓁𝒾𝑒 𝑒𝓉 𝒜𝓁𝒾𝓏𝑒𝑒⊱⊷⋇

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant