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             Si Sidjil adorait autant Halloween, c'était parce que le temps du soirée, il pouvait retrouver ce plaisir de ce déguisé et d'exister sous les traits d'un autre comme il aimait le faire enfant

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             Si Sidjil adorait autant Halloween, c'était parce que le temps du soirée, il pouvait retrouver ce plaisir de ce déguisé et d'exister sous les traits d'un autre comme il aimait le faire enfant. 

            Ce jeu de rôle le faisait sentir vivant.

             Sous son costume de démon, une joie débordante prenait possession de lui et le rendait euphorique. Ce qu'il aimait par-dessus tout c'était se créer un personnage, des manières, une aura, qui s'évaporerait quelques heures plus tard à tout jamais. 

             Ce soir, il était un démon, il était taquin, joueur, légèrement irrespectueux et rien d'autre que la fête ne comptait. Le moment présent point. Sur la piste de danse, ses mouvements sulfureux et son regard souligné par des traits d'eye-liner, attiraient des regards envieux et curieux.

               Il jubilait. 

             C'était là un de ses côtés un peu honteux (ou sinon honteux, dont il ne se vantait pas) : il adorait que les regards soient portés sur lui. Il devait être la lumière. Et ce soir encore plus. Parce qu'on était le 31 octobre, que c'était Halloween, qu'il voulait oublier tous ses soucis sur les lattes du plancher de sa Némésis, qu'il avait une folle envie de... 

              Tout. À cet instant, il voulait le monde. 

             Il se sentait conquérant et toujours en vidant son énergie à danser, une multitude de choses dont il avait envie défilait dans son cerveau. « Monter sur la table. Faire un karaoké sur une chanson indienne. Danser sur du rap américain. Dire à Julien que son costume est dégueulasse. Dire à Moustache-Man que sa copine est entrain d'embrasser Ado-Boy sur le palier. Goûter la boisson rose que Sam a apporté. Mettre mes mains dans le creux des hanches de l'Ange- »

            Cette dernière pensée le stoppa net. S'étant arrêté de danser, il se prit des coups venant de tous les côtés. « Aie ! Ne jamais rester immobile sur une piste de danse » nota-t-il pour lui-même. 

            S'extirpant non sans effort de la petite foule (Le groupe avait au dernier moment invité une dizaine de personnes en plus, enfin, Sam avait invité une dizaine de personnes en plus et l'appartement était submergé de loups-garous, sorcières, fées, ogres en tout genre.), il arriva essoufflé dans la cuisine qui avait été transformée en bar pour la soirée.

           Guillaume l'accueillit, un petit sourire moqueur sur le visage :

            « Alors « el diablo », ça affronte les enfers mais une piste de danse te terrasse !

              — Guillaume... Ta gueule.

             — Allez, allez, bois ça, tu vas danser la nuit entière avec ça dans le sang ! » Répondit simplement le grand roux dont les ailes de chauve-souris réduisaient la mobilité

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant