Brise-Moi

Chapitre 10 : Sébastian

Je suis assis dans mon bureau en train de boire un verre de whiskys. Ma colère n'est toujours pas descendue. Sérieux, pour qui elle s'est prise à me parler de ma femme et de ma fille comme si elle les connaissait. Putain, elle ne sait rien de moi. N'importe qui d'autre m'aurait parler de ça, je l'aurais abattu sans aucune hésitation. Mais elle non, et ça me fout en l'air merde. Il faut qu'elle dégage, il ne faut plus jamais que je la voie. Et pour ça, il faut que je la fasse virer de l'entreprise de mon frère. Ou que je la fasse partir plutôt, comme ça je m'amuserai encore plus à la faire souffrir.

Mon frère rentre dans le bureau et me regarde haut en bas avant de déclarer :

- Ils vont arriver.

Je lève les yeux aux ciels, fini d'une traite mon verre et me lève pour m'en resservir un. Puis, je réponds à mon frangin :

- Et qu'est-ce que tu veux que ça me foute ?

Je bois une première gorgée, même si c'est mon 4ème verre, ça me fait un bien fout, ce liquide ambré qui descend lentement au fond de ma gorge, anesthésie peu à peu la douleur que l'autre conne m'a fait remonter à la surface. Julian s'éclaircit la gorge et me dit :

- Tu ne vas pas te changer ? c'est les habits que tu avais aujourd'hui non ?

- Et alors... ce n'est pas un dîner important tu sais.

- Si, rétorque-t-il ça l'est pour Mia et pour moi aussi. Il s'agit de ma nouvelle employée et Mia l'aime bien.

Raison de plus pour que je m'en débarrasse vite, je ne veux pas que Mia soit trop attaché à elle. Donc, je lui rétorque en soufflant :

- Oh arrête Julian, tu fais ça avec tous tes nouveaux employés ? non pas que je sache, tu veux juste baiser son meilleur pote, assume merde. Sinon tu ne te serais pas fringué comme ça pour un dîner à la baraque.

Il se regarde de la tête aux pieds et je fais de même. Il a mis un costume cravate noir et il a mis du gel sur ces cheveux noirs, chose qu'il ne fait jamais. Il préfère les laisser ébouriffer comme moi. Saut que, contrairement à moi, il a moins de cheveux donc il paraisse toujours bien coiffé et ils sont rasés sur le côté, or moi j'ai de la touffe partout.

- Tu crois vraiment que j'en ai fait trop ? Il me demande, c'est dingue, on dirait vraiment qu'il ait inquiet de ne pas être assez bien.

Je secoue la tête et lui répond :

- Tu t'habilles comme tu veux Julian et moi aussi, donc, je reste comme je suis.

La porte sonne, et Julian s'écrie avec un peu trop d'enthousiasme :

- Ils sont là, j'y vais et toi aussi descend Sébastian.

Evidemment que je vais descendre quand j'en ai envie. Il faut que je reprenne un dernier verre avant d'y aller pour pouvoir affronter cette femme qui m'exaspère au plus au point et que j'ai envie de tuer mais en même temps qui a un regard qui me rend fout. Mais la haine est plus forte que la folie donc, je sais que je vais lui faire vivre la misère pour qu'elle dégage de nos vies.

J'ai attendu 45 minutes avant de descendre. Dès que Julian me voit, il s'écrit :

- Enfin, tu es là, on va justement passer à table, tu as loupé l'apéro.

- Je m'en fous je réponds simplement.

Je ne regarde personne et m'installe à table. Ils se lèvent tous du canapé où ils étaient assis et me rejoignent. C'est à ce moment-là que je prends le temps de voir comment Calliope est habillée. Elle a une longue robe fleurie avec les épaules dénudées. Ses cheveux sont attachés en chignon lâche et elle a un léger maquillage. Même très naturel, elle est magnifique putain.