➸溺死◗ - [5] SOUKOKU

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▮◖◗▮ 🅞🅝🅔 🅢🅗🅞🅣 ▮◖◗▮
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La fumée de la cigarette s'embrume dans l'air frais de cette saison d'hiver. Des flocons de neiges s'éparpillent sur le sol en masse. La froideur mettait les personnes dans un état de fragilité intense.

N'est-ce pas étonnant de les voir aussi frêle ? Davantage faible.

Le toit de chacune des voitures garées dans les rues était recouvert de neige, les vitres givrées par le verglas.

Une personne se voltigeant dans les rues durant toute la nuit n'y tiendrait probablement pas. Les humains sont fragiles, autant plus de l'extérieur que de l'intérieur et vice versa.

Le jeune homme roux errant dans une ruelle sombre avec son mégot entre ses fines lèvres sèches, traînait de temps à autre ses pieds sur le sol par ennui. Le silence pesait lourd, et ceci ne lui plaisait pas plus que ça. Lui, il préférait la brutalité et les risques. Le reste ne lui était que des histoires anodines qu'il semblait ne pas prendre au sérieux.

Mais une seule chose anodine l'empêchait de dormir calmement la nuit. C'était son ancien partenaire. Sa bouille d'ange était un effet de contraste entier par rapport à sa personnalité démoniaque de l'intérieur.

Pourquoi le déstabilisait-t'il autant, d'ailleurs ?

Le jeune roussâtre avait peut-être sa petite idée, mais il refusait d'y mettre toute son énergie pour tenter de déchiffrer ces fichues pensées qui l'encombraient de façon frénétique.

Finalement, il se pose contre la rembarre de la grande terrasse publique qui donnait une vue épatante de là haut, et laisse tomber le reste de sa cigarette sur le sol pour l'écraser systématiquement avec le bout de sa chaussure.

Fixant le ciel étoilée, ses pensées dérivent à nouveau vers cette personne qu'il aurait détesté toujours autant si il ne s'était pas rendu compte de l'inverse. Que contrairement à ce qu'il aurait pu deviner, il appréciait ce visage idiot qu'il fait lorsqu'il a pour but de l'embêter. Ces yeux bruns assombris, qu'il pourrait admiré avec davantage de vivacité. Ses lèvres charnues qu'il pourrait mordre pendant qu'il les lie avec les siennes, encore et encore. Son sourire éclatant qu'il pourrait imiter puisque ce dernier paraissait plus forcé qu'autre chose.

Peut-être que c'était réellement cela leur point en commun, le plus proche. Le fait de respirer pour ne pas vivre simplement. Un lien qui les reliait d'autant plus que leur simple mission.

« Chuuya, hein ? » résonna une voix de timbre semi grave.

Le concerné sursauta par surprise et se retourne à la seconde, accompagné d'une dague à la main qu'il fléchit dans sa direction.

« Dazai. » prononça celui-ci en se retournant entièrement vers sa direction.

Le regard hautain du jeune roux en disait long sur son partenaire qui se dirigeait à pas rapide vers ce dernier.

« T'es vraiment pas compliqué à trouver Chuuchuu.. » se moqua le brunet en s'accoudant sur les barrières à son tour.

« Arrête de m'appeler comme ça, idiot de mackerel. » soupira son ami en faisant de même après avoir tirer un long coup sur sa cigarette.

Dazai lui sourit bêtement en le regardant attentivement et s'immisce doucement à ses côtés en profitant l'extrémité de la chaleur corporelle qui émanait de ce dernier.

« J'ai pas l'habitude de te voir aussi calme. Qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda directement le brun, le trouvant étrangement impassible ces derniers temps.

Celui-ci ne répondit pas tout de suite, cherchant avec calme ses mots tout en inspirant et expirant la fumée grise qui dégageait de son mégot, les paupières refermées.

« Rien de spécial.. » dit Chuuya avant d'être couper par une main qui venait de se poser sur sa taille et qui l'approchait vers le grand homme qui prenait un air plus réfléchi que d'habitude.

« Tu mens. » répondit ce dernier en prenant une allure terne, étant imperturbable.

Dazai glisse sa deuxième main à moitié bandé sur la taille de son partenaire et le traîne jusque lui. Le front du petit roussâtre atterrit sur le haut du torse du brunet qui venait chanceler sa main derrière son dos pour le serrer contre lui, comme s'il ne voulait plus le lâcher.

« Tu te rappelle de ce que je t'ai dis la dernière fois ? » demanda ce dernier en baissant sa tête à son niveau.

Leurs lèvres étaient vertigineusement proches lorsque Chuuya relève sa tête pour pouvoir apercevoir son regard châtain,
qui l'hypnotisait comme à chaque coup.

« Ha ? » dit se dernier avant de reculer subitement sa tête un maximum en arrière quand il sent le brunet trop proche de son visage.

« J'ai dis que, peu importe ce qui te tracasse, tu dois venir m'en parler. » assigna Dazai d'un ton autoritaire.

« Et puis quoi encore ? Tss, débile. » tchipa celui-ci par moquerie, essayant de se dégager de ses bras.

Dazai n'en laissa point l'occasion de partir de ses bras lorsque son partenaire tentait sans cesse de s'en défaire.

« J'ai pas finis. » continua le brunet en resserrant sa prise sur son ami.

« T'es vraiment collant ! » s'écria le roux d'un ton acerbe, en fronçant ses sourcils.

Dazai approcha dangereusement son visage de celui de son partenaire, essayant de décrypter chacun de ses émotions qui passaient par ici.

« Tu sais que.. » commença celui-ci en orientant son regard vers ses lèvres.

« Tu es extrêmement excitant. » finit-il par dire en souriant bêtement avant de venir déposer un léger baiser sur ces dernières qu'il fixait depuis déjà un bout de temps, avant même que son ami puisse essayer d'entreprendre quelque chose.

Sous le choque, ce dernier regardait la bouche de Dazai s'éloigner de la sienne juste avant de réellement se rendre compte de ce qu'il venait de se passer.

Ce léger baiser était énormément significatif pour tous les deux. Même si le roussâtre n'aurait toujours pas pris la peine d'en déduire quelque chose de ce dernier et d'avouer que cela lui fait véritablement effet.

Dazai finit par se détacher de son ami en le libérant enfin et lui arbore un clin d'œil avant de s'apprêter à se retourner à l'opposé.

À la dernière seconde Chuuya attrape brutalement le bras de son ami pour le retourner à nouveau vers sa direction et en un coup de tête il se relève sur la pointe de ses pieds pour venir embrasser ses lèvres sans délicatesse.

Ce dernier reste sous le choc et l'appréhension pendant quelques instants avant de se dire de ne pas trop se poser de questions, et que, la seule chose dont il aurait besoin en ce moment même, c'est ce petit être dans ses bras.

Recueil d'OS BSD || MULTISHIPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant