Le jour de mon mariage

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Moi : je vois un complet bazin blanc avec des brodés argent sur mon lit, la même tenue des mariés westaf lors de la cérémonie religieuse. En ce moment, je me pose énormément de questions mais finalement je me dis que mes parents ne peuvent pas me marier contre mon gré, je suis tout de même un homme, je ne suis pas une femme. Et en deux, trois mouvements j'oublie ça et je me lave puis je porte la tenue. Sans vous mentir elle me va comme un gant; ma maman me connaît parfaitement bien. Je m'apprêtais à sortir quand je vois sur la coiffeuse un chapeau blanc africain et à côté, au sol des babouches blanches. Du coup je les porte et descend en bas, mais durant ma descente je me cogne avec une jeune femme qui contrairement à toutes les personnes présentes n'est pas en habit de festivités, elle porte simplement un jean avec un crop top, qui met bien en valeur sa poitrine. En gentleman que je suis, je m'excuse auprès elle.

Inconnue : Ah tu t'es déjà habillé Ahmed. Vraiment j'ai fait un bon choix, le bazin te va à ravir.

Moi : Comment tu..., ne me laissant pas terminer ma phrase, 2 des mes cousines Fatim et Rougui la presse de partir se changer, puis elles montent en haut.

Décidément les événements d'aujourd'hui sont de plus en plus étranges. C'est dans ce grand questionnement, que je décide d'aller à la recherche de mon père : il me faut des réponses ! En homme sage qu'il est, je le retrouve loin des boucans et des futilités du bas-monde, en train d'écouter du coran, sur la terrasse de sa chambre. Parfois même je me demande comment je peux être son fils, tellement on est différents, s'il savait mon comportement au Canada, il serait certainement très déçu de moi. Mais heureusement il ne pourra jamais le savoir.

Baba : Viens t'asseoir mon fils, dit-il en poussant une chaise de mon côté.

Moi : Baba je veux comprendre qu'est-ce qui se passe.

Baba : Tu sais mon fils tout ce que l'on fait en secret, un jour tôt ou tard la vérité sortira. Ton cousin Mohamed m'a parlé de la vie de débauche que tu mènes au Canada. Je suis extrêmement déçu de toi, tu peux avoir tout l'argent du monde mais si tu n'as pas de dignité et tu n'es pas sur le chemin de Dieu, tu n'as certes rien réussi dans la vie.

Moi : Il va me le payer très chère Mohamed !

Baba : Tais-toi avant que je ne te gifle. C'est ton comportement qui est là, c'est la vérité, qui est là. Pourquoi accuser quelqu'un d'autre. Bref je ne veux pas traîner dans la discussion. Si tu es là c'est pour savoir une chose. Sache que ta mère et moi avons décidé de te marier car c'est le seul moyen de te faire revenir à la réalité. Je t'informe qu'aujourd'hui c'est ton mariage. Et c'est sans refus !

Moi : Quoi ?? Mais Baba vous ne pouvez pas m'imposer un mariage. Je refuse catégoriquement ce mariage. D'ailleurs je m'en vais d'ici, vous allez faire ce mariage mais certainement sans moi.

Baba : se levant d'autorité, tu vas faire ce que je veux sinon tu le regretteras jusqu'à la fin de ta vie.

Moi : Comment ça ?

Baba : Tu sais que ton entreprise d'architecture c'est à mon nom, vu que c'est moi qui l'ai financer. Donc il suffit un seul papier de ma part pour que tu te retrouves sans rien et crois-moi si tu ne m'obéis pas; j'irais jusqu'à te déshériter et ta mère, moi, ainsi que toute la famille : on t'éffacera de notre vie à jamais. Tu n'as pas le choix, soit tu te maries ou soit tu nous oublies à jamais et ainsi que ta condition de vie aisée.

Sans mot, je suis ! Que faire ? Sans argent je ne pourrais plus jouir de la vie que je mène. C'est donc à contre cœur que j'accepte.

Moi : D'accord, Baba j'accepte mais je te promets que cette fille ne sera jamais heureuse avec moi.

Baba : Assez de tes menaces sans queue ni tête, moi j'ai déjà dis l'essentiel. Il est déjà 15h, l'imam doit être là. Allons, descendons on va commencer le religieux.

Avec le peu d'énergie, accompagné d'une déception, je le suis. Mais arrivé dans le salon, tout le monde est déjà installé, je suis le seul non préparé ici, l'imam est au centre avec les colas à côté. Et en dégageant le passage, ma mère me prend et me conduit au centre à côté d'une femme en bazin blanc aussi, sûrement la mariée. Elle a un voile qui couvre son visage. Je m'apprêtais à m'asseoir quand elle a enlevé son voile. Non je ne peux pas y croire !

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