Sultana Revenge

𝙿𝚁𝙾𝙻𝙾𝙶𝚄𝙴

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À toutes celles qui ont essayé de survivre pour les autres mais qui ont sombré dans le silence de leur mal  être.

Sur la mousse des nuages, j'y ai trouvé la seule chose qui fait battre mon cœur : le silence.

Le mal être,

- Frappe, encore, dit-il d'un ton ferme.

La souffrance,

- Je comprend pourquoi ton père t'abandonne en te laissant avec nous.

La violence,

- Ce que t'es conne putain, s'exclame t'il avec fureur.

Je sentais les rafales de sable rentrer en confrontation avec mon visage mais grâce à mon tagelmusts qui entourait l'entièreté de ma tête, j'étais protégé de ces bourrasques qui se faisaient plus violentes. Décidément, le désert n'était jamais avec moi quand j'en avais besoin.

Avant même de reprendre mes esprits, je reçu un coup de point au niveau de ma mâchoire. Cette attaque réveilla l'entièreté de mes sens pourtant je ne sentais pas toute ma puissance intérieure se réveiller.

- Putain, reveille toi ou tu y passeras tout la nuit !

- Non pitié, ne me laisse pas comme la dernière fois, j'ai peur du désert et de ces fantômes, rétorquais-je en laissant couler une larme solitaire.

Il ne répondit rien et me laissa dans l'incompréhension des plus douloureuses. Je ne servais à rien, appart sevir les supplices et caprices de mon père. Pourquoi moi ? Il pense envoyer ces soldats m'entrainer mais c'est tout le contraire.

Ces randonnées dans les dunes du désert commencent à me peser sur la conscience sans en parler des violences que je subis jour après jour, année après année.

J'aimerais crier, qu'on entende ma douleur et que tout s'arrête mais pour le moment je me retrouve là, à survivre. Vivre n'est plus mon objectif premier, survivre est plus une raison de ne pas lâcher.

Au fond, je sais, je sais que j'arriverais à les vaincre et prendre le pouvoir sur eux, mes démons.

Je me concentre, j'essaye et cette fois-ci de chercher le danger qui m'entoure. Sans hésiter, je lève mon poing en suivant la direction du courant d'air qui s'était projeté sur la peau. Un faux mouvement et j'allais prendre chère mais j'étais sûre que...

- Bien joué, mais ce n'est pas pour autant que je ne vais pas m'amuser un petit peu avec toi sale kehba.

Je sentais son aura menaçante s'approcher de moi mais je préférais faire comme-ci je ne le voyais pas, c'était plus facile d'être l'aveugle voyante du monde. Il avait tout prévu, le bandeau, le lieu, comme d'habitude.

Cette fois-ci, je savais qu'il n'allait pas s'arrêter qu'aux coups, il voulait tout me prendre. Je n'étais qu'une petite fille et il voulait déjà en finir avec moi, comme presque toutes les femmes qui m'ont précédées pourtant, je n'allais pas me laisser me faire détruire par cet incapable.

Il m'attrape par le cou et le presse de ses doigts afin de me couper toute possibilité de prendre ma respiration. Pense t'il vraiment que c'est un homme qui va me tuer ?

- T'es trop belle pour mourir, je pourrais en profiter un peu avant de te tuer tant dit quoi ?

Il commence à me palper les courbes de mon corps, l'envie de rejeter le peu de nourriture que j'ai ingurgité ces derniers jours ne cesse de persister au fond de ma trachée mais je ne peux pas le laisser faire sinon je mourrais de honte et de saleté comme la mort de mon âme tâchée par les actes ignobles de ce monde il y a de ça bien longtemps.