Sultana Revenge

𝟶𝟸. 𝙻𝚞𝚖𝚒𝚎̀𝚛𝚎

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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 ٢

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« C'est en son contraire qu'on y trouve son semblable »

𝑫𝒂𝒗𝒊𝒅𝒆

Le tonnerre gronde,

- Qu'est ce qu'on fait içi Lorenzo ? Mamma ne va pas être contente. Soupirais-je.

- Du calme dada, mamma n'en sera rien et j'ai quelque chose d'incroyable à te montrer.

Je me retrouvais toujours dans des situations farfelues dont mon frère en était l'auteur. Ça finissait toujours mal mais il prenait tout le temps ma défense, c'est pour ça que je l'aime, mon frère.

Nous prenons place sur la petite colline qui se situe tout près de la plage. La brise vient balayer quelques une de mèches dans le vent ce qui est d'une douceur inexplicable.

La pluie se déchaîne,

- Tu vois les étoiles petit frère ?

Je lève ma tête en direction du ciel et découvre une multitude de petits grains de lumière tout aussi beaux les uns que les autres.

- Plus tard, j'aimerais devenir astronome. Dit-il le sourire aux lèvres.

- Alostogue ? C'est quoi ça ?

Il rigole de son rire le plus doux, berçant le vent de la mer et ses vagues.

- On dit astronome gros bêta. Dit-il en rigolant de plus belle.

Je le pousse d'un coup d'épaule et éclate de rire avec lui. Mon grand frère était mon univers. Il était là quand personne ne voulait jouer avec moi, il était là pour nettoyer mes blessures, il était là pour moi.

Je donnerais tout ce que je possède pour qu'il reste avec moi éternellement.

L'eau est torrentielle,

- La lumière est la seule chose qui t'accompagnera quand je ne serais pas là, la seule qui te réconfortera quand le monde sera contre toi, elle est magique.

Je me tourne vers lui l'air perplexe, pourquoi me dit-il ça ?

- Mais qu'est-ce que tu racontes. Dis-je d'un ton moqueur, tu es éternel.

- Personne n'est éternel dans ce bas monde pas même nos démons.

Le vent emporte nos peines.

La pluie déferlante n'était que trop présente depuis mon retour à Venise, les courants d'air froid me font frissonner l'échine sans répit.

La lumière embellit nos peines et nos cauchemars les plus sombres, est-ce le déni ?

Je préfère cette émotion de plénitude qu'apporte la lumière et son silence. Je me sens toujours éclairée par celle-ci et elle m'accompagne dans chacune de mes traversées.

La pluie également , une source de réconfort contre les monstres du passé, contre ce monde rempli de violence. Elle a le pouvoir d'effacer les péchés que le monde a commis mais ne peut effacer mon passé.

Le monde, cette boule noire sans aucun sens qu'on idéalise dès le plus jeunes âges pour fuir cette réalité qui nous rattrapera un jour où l'autre. La pluie dévalait à toute vitesse le long de ma moto qui roulait elle-même loin du raisonnable.