Chapitre 3

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- Petite musique pour accompagner votre lecture.. Interstellar - Main Theme - Hans Zimmer 1 Hour - Bonne lecture.


Super, une fête ! Tout ce dont je désirais le plus au monde actuellement. Je patientais seule dans ma chambre, un air lasse sur le visage, alors que Yediel ne m'accompagnait plus depuis un moment maintenant. Je voulais me terrer sous terre et ne plus voir personne, mais également, je voulais me dépêcher de me venger de tous. Je ruminais telle une locomotive en marche, m'interrogeant sur ce que j'allais bien pouvoir faire ce soir pour passer le temps.

Je m'avançais vers l'une des grandes fenêtres qui donnait sur le côté du château, là où se trouvait la forêt. J'observais cette dernière comme on observait un traître. Le monde entier semblait m'avoir trahie, je haïssais tout, tout le monde. Une ombre se tenait dans un coin, je ne pouvais voir de quoi il s'agissait, ni même ressentir quelconque odeur. L'unique chose que je percevais, c'était qu'elle me fixait également.

Je ne savais pas de qui il s'agissait, mais c'était forcément quelqu'un que je n'aimais pas, ou plus. Alors je levais mon doigt d'honneur vers ce petit curieux, puis fermais mon rideau afin d'être tranquille. Aucun sentiment ne se baladait dans mon corps, tout me paraissait monotone.

Puis Catal arriva soudain, mon nouveau bras-droit, une guerrière apparemment redoutable. Mais bien loin derrière Malarre, de ce qu'on m'avait dit. Cependant, elle était assez forte pour être assignée à cette tâche, qui était de me protéger. Ses cheveux blonds étaient couleur miel, et ses yeux brun, foncé, intensifiaient joliment son regard.

― Me voici, ma dame ! Elle s'exclama, enjouée.

― Dayle. Je répondis simplement.

Elle sembla surprise que je l'autorise à m'appeler ainsi.

Sa présence me dérangeait plus qu'elle ne me plaisait, mais je prenais sur moi et préférais l'ignorer. Son entrain m'étouffait, sa joie de vivre me frustrait, mais je gardais le silence. Catal me ressemblait beaucoup, lorsque j'étais enfant et que je promenais mon soleil partout avec moi. Et je détestais me voir en elle.

Son émerveillement face à l'une de mes luxueuses commodes, son sourire au travers de mon miroir, tout m'irritait. Je l'observais d'un mauvais œil à présent, et elle le remarqua. Toutefois, elle n'en fit rien, et au contraire, elle continuait de s'amuser.

Cette dernière se tourna vers moi, une fois terminée, puis elle se rappela subitement d'un détail qui lui avait sûrement échappé.

― Le roi m'a fait part de son désir de vous escorter jusque dans le dressing de vos appartements où une robe vous attends !

― Je n'ai pas besoin de robe, et pour l'amour de Dieu, arrête de me vouvoyer. On a le même âge !

― Vous m'en voyez navrée, mais je ne peux pas. C'est plus fort que moi, vous êtes notre future grande reine et je vous dois le respect en tant que chevalier du royaume et bras-droit.

Son ton enfantin m'agaçait, mais à quelque part, ça lui allait bien. Comment une fille comme elle pouvait être une bête féroce sur le champ de bataille ? Ce serait intéressant de voir ça..

Dans mes pensées, je me perdis à fixer Catal. Elle le remarqua et s'interrogea sur mes intentions. Non, ce soir je comptais bel et bien abandonner mes jolies robes que j'aimais tant. Je ne voulais pas être digne d'être une reine, je ne voulais pas en mettre plein la vue aux autres. Je me fichais de tout. Je me fichais de cette fête. Je me fichais d'avoir un bras-droit.

― Catal, ramène-moi l'une de tes tenues de chevalier. Ça fera l'affaire pour ce soir.

― P-Pardon ? Mais non, en tant que reine, vous devriez po-

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