Chapitre 15, partie 2

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Mon téléphone vibrait dans ma poche, je le sortis, prêt à couper court à cet appel sans même y répondre avant de de voir le contact s'afficher.


- Désolé, fillette. Il semblerait que le monde extérieur nous ait rattrapé. C'est mon père, lui indiquai-je.


Évidemment, il avait fallu qu'il choisisse ce moment pour m'appeler. Léna me lançait un regard compréhensif, et je décrochai rapidement en me levant.


- Salut, p'pa, dis-je en m'allumant une clope.

- Salut Castiel, tout va bien ?

- Ouais, ouais, tout va bien. Je suis toujours en vie, rassure-toi, répondis-je avec un ton nonchalant.


Lui, exprima un bref rire nasal de l'autre côté de la ligne, je le voyais très bien rouler des yeux.


- Te connaissant, je préfère m'en assurer par moi-même, me répondait-il en riant franchement.

- Ça va, p'pa, je suis un grand garçon, tu sais. T'as quelque chose à me dire, ou tu m'as juste appelé pour jouer les mamans poules ?

- La seconde option, bien sûr, répondait mon père sur un ton sarcastique. Non, sérieusement, tout se passe bien avec Léna ?

- Avec Léna, oh, ouais ouais. Pas de problèmes. Ça a l'air d'aller.

- Je compte sur toi pour garder un œil sur elle. Ça doit pas être très facile, pour elle.

- Je suis pas une babysitteur, tu sais, lui répondis-je en roulant des yeux. Mais t'en fais pas, j'veille sur elle. Et puis, elle est plus coriace qu'elle n'en a l'air.

- Je te fais confiance, mon grand. Et merci, je sais que ça ne doit pas être évident pour toi non plus.

- Ouais, tu l'as dit.


Aux mots de mon père, je lançai une œillade vers Léna. Elle était à quelques mètres, emmitouflée sous ma veste en cuir. Je commençai sérieusement à apprécier de la voir là-dedans.. plus que je n'aurais voulu l'admettre, en réalité.


La soirée avait peut-être perdu son éclat initial, et je « remerciais » silencieusement mon père pour ça.. Il y aurait d'autres moments. Probablement. D'autres soirées, d'autres virées. Mais, pour l'instant la réalité avait repris sa place, me rappelant brutalement notre situation.

Léna n'était pas une fille comme les autres, je l'avais compris tout de suite. La fille de la copine de mon père. Et je devais jouer le chaperon.


- Bon, si tout va bien, je te laisse. Tu pourrais passer le bonsoir à Léna de ma part ? Et lui dire qu'Emily devrait l'appeler un peu plus tard.

- Ça marche. Salut, lui répondis-je déjà prêt à raccrocher.

- On se revoit dans quelques jours fiston.


Je raccrochai finalement et me dirigeai vers Léna, qui m'attendait. La soirée, qui avait débuté avec cette légèreté presque insouciante, semblait se diluer.

Il est mon Demi-Frère ... Et pourtant ... [Amour Sucré][Castiel]Where stories live. Discover now