12.

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Skye

Présent :

Mes mains agrippées à mon sac de sport, je regarde le bâtiment en face de moi en soupirant longuement.

Putain, mais qu'est-ce que je fais là ?

Est-ce vraiment une bonne idée ?

Je ne suis plus à ça près au niveau des mauvaises décisions au pire...

– Hey, Nabi !

Mon cœur rate un battement à l'entente de cette voix, mais encore plus au surnom dont il est le seul à utiliser.

Je ferme les yeux alors que son bras vient entourer mes épaules lorsqu'il arrive à mes épaules.

Mon Dieu, je ne savais pas que c'était si excitant pour lui d'aller dans un studio de danse.

Peut-être que son rêve d'enfant était d'être ballerine, mais qu'il n'a jamais pu.

Un léger rire secoue mes épaules face à ma pensée alors que je retire son bras de mon épaule pour avancer vers l'entrée.

– Allons-y avant que je ne change d'avis.

– Ok, chef Nabi.

Je lève les yeux au ciel alors qu'il ouvre la porte vitrée qui nous sépare de mon second endroit préféré, mais aussi l'un de mes pires cauchemars.

Mes pas me font pénétrer dans l'établissement en premier lorsque la main de mon partenaire me fait signe d'avancer et instinctivement, mon attention est porté sur les tableaux et images accrochés au mur.

Le sourire de ma mère, à genoux devant la moi de cinq ans qui venait de gagner sa première compétition, percute une nouvelle fois mon cœur alors que ma gorge se noue. Ma tunique rose bonbon pailleté et mon chignon si serré que je me rappelle avoir fait part à ma mère de ma peur que mes cheveux s'arrachent de mon crâne durant ma prestation, ce qui l'avait fait énormément rire.

– Skye ? Tout va bien ?

Je sursaute lorsqu'une main vient se poser sur mon épaule, me faisant revenir à la réalité. Celle où ma mère n'est plus présente et où je dois me débrouiller sans elle.

Je tourne la tête afin d'apercevoir mon nouveau partenaire de patinage qui me regarde d'un air inquiet.

– Oui, tout va bien. Ne t'en fais pas.

Celui-ci hoche la tête avant de regarder devant nous, l'air concentré avant d'écarquiller les yeux.

– Oh wow, certains de tes prix sont disposés ici ! La classe !

Je fronce légèrement les sourcils à ses mots alors que je tourne ma tête dans la même direction que lui, me faisant remarquer que nous nous trouvons juste devant les étagères de trophées, posés à côté des douloureux souvenirs dans lesquels je me suis perdue quelques secondes avant.

– Ouais... Bref, la salle est par là.

Je prends son bras avant de nous faire avancer rapidement en direction d'un long couloir rempli de photo d'ancien danseur dans des positions toutes plus compliquées les-unes que les-autres.

Le brun se laisse facilement traîner à travers les lieux jusqu'à arriver face à une porte en bois blanche avec quelques motifs en or dessus et je viens sortir de mon sac une clé à peu près semblable, que j'enfonce dans la serrure.

La porte s'ouvre automatiquement après avoir ouvert le mécanisme et une grande pièce d'environ quarante mètres carrés apparaît sous nos yeux. La pièce, plus que lumineuse malgré l'heure est entièrement reflétée à travers l'immense miroir face à nous.

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