Chapitre 36 (Adrian)

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 Le corps luisant, je ne pouvais détourner mon regard de ses courbes sublimées par l'huile de massage. La poitrine comprimée dans ce haut de maillot de bain, je rêvais de la défaire de ce carcan qui séparait mes mains de sa peau.

— Pourquoi tu me fixes comme ça, j'ai oublié d'enlever l'étiquette de mon maillot ?

— Tu n'aimes pas que je te regarde ?

— Pas de cette façon. répondit-elle en agrippant une serviette pour la plaquer contre son buste.

Sortant de la piscine à l'aide de mes bras, je m'assis à côté d'elle, la mouillant au passage.

— Malgré les massages, le lieu et la piscine privative, tu sembles stressée. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Désormais entièrement emmitouflée dans sa longue serviette bleue, elle soupira avec discrétion.

— Rien du tout, je suis juste un peu fatiguée. Je n'ai pas dormi de la nuit comme je ne savais pas où tu m'emmènes.

Ma main derrière sa nuque, je ramenai sa bouche contre la mienne pour lui offrir un baiser délicat. La voir aussi dénudée m'inspirait les pires obscénités, me faisant imaginer avec précision la position dans laquelle j'aimerais la prendre sur ce rebord de piscine.

— Je commence à avoir faim. Est-ce qu'un dîner aux chandelles remonterait le moral de ma belle invitée ?


Son corps, mais en valeur par la robe que je lui avais offerte avant de venir, la rendait plus belle que jamais. Même avec cette petite mine qui ne voulait quitter son visage, elle rayonnait à m'en faire perdre la raison.

— Je ne pensais pas que tu avais aussi privatisé aussi le restaurant.

—Tu n'aimes pas ? Avec ça, le personnel est à notre disposition et nous ne sommes pas dérangés.

Son silence fit augmenter mon pouls, la déception pouvant facilement se lire sur son visage. Pourquoi n'était-elle pas heureuse après tant d'attention ?

— Tu n'as pas touché ton assiette, le plat ne te plait pas ?

— Excuse-moi, je crois que je n'ai pas très faim. Je m'en veux de gâcher un plat qui coûte si cher.

— Ne t'excuse de rien, commande et jette tout ce que tu désires. Tu es la reine ce weekend, tu peux te permettre toutes les folies dont tu as toujours rêvé.

— Je t'avoue que j'attendais ce moment pour qu'on puisse enfin discuter. Tu m'avais parlé de ton père, est-ce que tu...

— Ne ressasse pas le passé voyons. la coupais-je immédiatement. Tu es là pour passer un bon moment avant tout. Je vais commander toute la carte des desserts, tu pourras goûter tout ce qui te fait plaisir.

D'un geste de la main, j'appelais un des nombreux serveurs à notre disposition. J'avais sélectionné cet hôtel pour ce restaurant 3 étoiles, un des meilleurs du pays. Je voulais qu'elle s'émerveille devant tout ce que je pouvais lui offrir.

Le Adrian qu'elle avait rencontré était malheureux, froid, antipathique. Il était rongé par un passé qu'il tentait de fuir en se plongeant dans le travail et les excès sexuels. Cet homme-là était bien différent de celui que je voulais être pour elle. Je pouvais être son protecteur, son amant, son ami. Un homme sans faille prêt à combler les siennes.

— Non Adrian, je n'ai pas faim, ne commande pas tout ça s'il te plait.

—Tu n'as rien mangé, je pensais que tout cela te ferait plaisir.

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