Le lanceur de fleurs {L.S}

Chapitre 2

Surprise?

Pour les personnes qui n'auraient pas eu la notif le chapitre 1 a été publié hier soir!

Je n'allais quand même pas vous laisser sur cette fin, je peux me permettre de vous faire des petites surprises aussi !
Et pour vous remercier aussi pour les commentaires et retours que vous me laissez vraiment ça me touche énormément vous pouvez pas savoir à quel point! Merci merci merci.

J'espère que ce chapitre vous plaira !

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CHAPITRE 2

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(Déjà vu_Olivia Rodrigo)

HARRY.

Il faut que Michael pose sa main sur mon épaule pour que je comprenne que la réunion est terminée. Je sors alors violemment de mes pensées, tentant d'ignorer mon estomac retourné et ma gorge nouée. C'est comme si je n'arrivais plus à parler. Comme si toute l'énergie que j'avais pourtant ce matin en me levant venait de me quitter. La seule chose que j'arrive à me dire, là maintenant, c'est que j'ai besoin d'aller dans mon club de boxe. J'ai besoin de frapper, encore et encore jusqu'à m'exténuer et m'endormir en pensant que tout ça n'est qu'un rêve. Non. Pas un rêve. Ça a pu l'être, au début. J'en ai rêvé, plus d'une fois. Si le mot rêver se rapproche d'espérer comme un con. Mais aujourd'hui c'est beaucoup plus cruel. Ça ressemblerait beaucoup plus à un immense foutage de gueule.

Je suis mon équipe en dehors de l'amphithéâtre, refoulant mon envie de lever la tête pour le chercher du regard. Je déteste ce que je ressens à cet instant. Je déteste cette envie qui se mêle pourtant à cette colère, à cette rancoeur plus forte que tout. Il n'a pas le droit d'être là. Il n'a pas le droit de se retrouver soudainement sous mes yeux. Et moi je n'ai pas le droit de continuer à le chercher comme un con désespéré. Parce que je ne le suis plus. Je pensais ne plus l'être. Je ne dois plus l'être. Ça m'a fait beaucoup trop mal et c'est encore plus douloureux de réaliser que, même après des années, la plaie peut se remettre à saigner.

Il ne devrait être qu'un inconnu. Qu'un nouveau professeur d'art plastique. Je ne devrais pas repenser au fait que je l'ai vu apprendre à dessiner et que j'ai été le premier à lui dire que, ce qu'il arrivait à faire, ce n'était pas normal. Que c'était incroyable. Non, je ne devrais pas repenser aux premiers dessins qu'il m'a offert lorsqu'on était encore que des enfants. Ni à la façon dont le regarder dessiner pouvait m'apaiser au point de me bercer alors que j'étais censé faire mes devoirs à ses côtés.

Et je devrais encore moins repenser aux derniers mots que l'on s'est échangé en me disant que c'était évident qu'il réussirait.

Non. Je devrais plutôt me remémorer le désarroi, la douleur, le vide, la trahison, la haine mêlée à ce sentiment beaucoup trop flou.

« Harry tu peux aller chercher les plans du lycée en vie scolaire pendant qu'on commence la visite pour Samia et Lucas? »

La voix de Juliette me sort une nouvelle fois de mes pensées et je me contente de hocher la tête avant de m'éloigner vers la vie scolaire. Je croise des professeurs qui se dirigent vers d'autres réunions, comme celles pour les professeurs principaux, tandis que d'autres se dirigent en salle des professeurs pour partager un moment convivial avant la reprise du travail.

J'ouvre la porte de la vie scolaire et me fige en voyant les deux personnes qui s'y trouvaient déjà. Samantha et... lui.

Cette fois, son regard s'ancre dans le mien. Et ça fait encore plus mal. Je n'ai même plus le droit d'espérer que ça ne soit pas lui. Une lueur traverse son regard mais je n'y vois pas le choc qu'on pouvait pourtant voir dans le mien lorsque je l'ai vu entrer dans l'amphithéâtre. Est-ce qu'il ne me reconnaît pas? Non, ça serait impossible. J'ai grandi, je me suis musclé avec la boxe, mes cheveux ont poussé mais je n'ai pas changé au point d'être méconnaissable. À moins que je comptais encore moins à ses yeux que ce que j'ai déjà pu comprendre.