Chapitre 3 : Vers de meilleurs termes | TW

28.8K 1.5K 603
                                    

[TW : Sexe ]

Avant que je ne puisse continuer mes plans avec Heather, je traînais dans les rues de la ville en compagnie de Vitalik, chacun un café bien chaud à la main pour se réchauffer de ce temps typique d'hiver. Pourtant, ni lui ni moi n'étions bien couverts. Nous étions habitués aux basses températures.

L'hiver était sûrement ma saison préférée contrairement à l'avis général de la population. Durant cette saison, nos habits étaient un second masque très efficace.

Les gens nous regardaient avec méfiance. J'étais qui j'étais, Cole Triaghan, l'entrepreneur à la très mauvaise réputation, et Vitalik Kozlov était l'homme le plus acharné que je connaisse dans son travail. À nous deux, nous formions une équipe que la plupart redoutaient. De plus, nos physiques étaient plutôt discernables dans la foule.

N'importe qui reconnaissait Vitalik de loin par sa carrure imposante, ses épaules carrées bien larges, son cou de taureau et sa taille assez extrême pour un homme. Puis, de près, sa coupe de cheveux courte et droite, presque à l'allure militaire, son visage dur, ses traits tirés, très profonds, ainsi qu'un regard froid et menaçant.

Nous partagions le même regard. C'était seulement ce que nous avions en commun physiquement. Je n'étais ni grand ni petit, j'étais tout à fait dans la norme, étrangement, mais ma banalité s'arrêtait là. Certains qualifiaient ma coupe de cheveux de "punk". Des cheveux noirs qui s'arrêtaient au niveau du cou. Au moins, ça s'accordait parfaitement à mes nombreux costumes-cravates noirs. J'étais prêt pour braquer une banque ou une quelconque action malhonnête.

Vitalik me fit alors un rapide débriefing sur ses dernières affaires et sur ce qu'il prévoyait de faire pour éloigner ses concurrents. Il envisageait la méthode dure et brutale, évidemment. Il était direct, il n'abusait pas des sarcasmes autant que moi.

— Tu es parti bien rapidement hier, n'est-ce pas ? me demanda-t-il en repensant au gala.

— Plus ou moins. Enfin, j'ai rapidement fini ce que j'avais à faire.

Je bus une rapide gorgée de mon café. Son regard s'était assombri. Allait-il encore critiquer mon mode de vie ?

— Je t'ai vu parler avec une rouquine, me fit-elle remarquer en espérant sûrement en savoir davantage.

— Bientôt elle sera dans mon lit, rétorquai-je sans la moindre gêne en buvant une gorgée de mon immonde café.

— Fais gaffe à cette femme, me prévint-il d'un ton dur.

Je lui adressai un regard amusé. Comme si je devais faire attention à une femme, c'était elle qui devait faire attention à moi. Pas l'inverse. En particulier elle.

— J'ai déjà entendu parler d'une rouquine très perturbatrice, poursuivit-il sur le même ton.

— Ça m'étonnerait beaucoup, lançai-je, amusé. On ne doit pas parler de la même personne.

— J'ai eu une discussion avec un collègue. Il m'avait dit avoir rencontré une rouquine à une soirée. Elle était gentille, innocente. Puis, il s'est rendu compte qu'elle lui avait menti, elle ne voulait que se jouer de lui. Elle l'a largué en voulant le briser. Il n'a jamais su ce qu'elle voulait vraiment.

J'étais persuadé qu'on parlait de deux personnes totalement différentes. Heather n'était pas le genre de femme capable de jouer un rôle.

— Ça aussi, ça m'étonnerait beaucoup. Elle avait un peu de caractère mais pas assez pour m'envoyer chier. Je m'y connais en femmes... enfin, au sexe.

La Décadence des Flamants  - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant