L'Héritier des Vestiges [Dark Fantasy]

Chapitre 14 : Tempête

"Dans l'épisode précédent: Vindottir, Sverjar, et Tyrulf naviguent sur une barque après un affrontement divin. Vindottir informe Sverjar que la Mère des Vestiges a disparu, provoquant des tensions parmi les Vestiges. Ils discutent de la possibilité que la Mère des Vestiges se soit délibérément cachée et décident de la retrouver pour résoudre la crise.

Pendant ce temps, les Prêtres du Sang, dirigés par Varulf, planifient de contrer les Vestiges en utilisant la disparition d'Yggdrasil. Varulf communique avec un Vestige, recevant des ordres pour éliminer Sverjar et ses alliés.

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   À bord de l'humble navire du pêcheur, Sverjar, Vindottir et Tyrulf voguaient toujours en avant. Malgré la quiétude matinale, une tension dans l'atmosphère se fit ressentir en ce début d'après-midi. Le ciel commença à gronder avec une intensité grandissante. Sverjar, examinant l'horizon qui s'assombrissait rapidement, exprima avec inquiétude : « Il semblerait que les forces de la nature se liguent contre nous. »

Le jeune homme rejoignit le pêcheur, qui était resté à l'écart, manifestant une certaine crainte depuis leur fuite du village.

— Comment t'appelles-tu ? Où vas-tu aller maintenant ? Sais-tu si des terres sont proches ? demanda-t-il.

— On me nomme Thorfin. Pour être honnête, je n'ai nulle part où aller exactement. Il y a un archipel à quelques milles où je crois que des colonies vivent. Je vais tenter de les rallier. Je peux vous y déposer par la même occasion, proposa-t-il.

— C'est gentil, nous ne savons pas précisément quelle sera la suite de notre voyage, renchérit Sverjar. Ne nous en veux pas de la façon dont nous avons hésité à te sauver, notre situation était difficile dès notre arrivée dans le village de mercenaires.

— Je comprends. Vous paraissez pris dans des événements qui dépassent ma connaissance et honnêtement, je ne désire pas en savoir plus, admit Thorfin, l'air nerveux.

Le jeune guerrier esquissa un sourire fugace. Il se tourna pour contempler le ciel tandis que les premiers grondements du tonnerre résonnaient, annonçant la venue imminente de la tempête. La mer, jadis paisible, se métamorphosa en un instant, les vagues se dressant avec colère, menaçant d'engloutir l'embarcation.

Agrippé à la rambarde, Tyrulf hurla par-dessus le tumulte du vent : « L'orage semble particulièrement violent, cela ne présage rien de bon. Soyez prêts à vous accrocher à tout ce qui peut l'être. »

Comme en écho à ses paroles, l'ouragan s'abattit sur eux, déchirant le ciel d'éclairs et plongeant le monde dans des ténèbres tourbillonnantes. Le pêcheur, luttant contre les éléments déchaînés, s'évertuait à maintenir le navire à flot.

Les rafales de vent secouaient violemment la frêle embarcation, et les vagues s'abattaient avec une férocité implacable. Au cœur de ce tumulte, un grondement métallique transperça le vacarme de la tempête. Un drakkar de guerre surgit des eaux déchaînées, ses voiles noires claquant avec fureur au gré du vent.

— Par les Vestiges, il ne manquait plus que ça ! s'exclama Sverjar, serrant la poignée de son épée avec détermination. La tension à bord du bateau atteignit son paroxysme. Sur le drakkar, des Vikings au regard féroce se dévoilèrent, arborant des casques ornés de cornes, des boucliers gravés de runes mystiques, et des haches scintillantes.

— Nous devons nous préparer au combat, déclara Vindottir d'une voix faible, ses yeux scrutant l'ennemi.

Sverjar, les mâchoires serrées, acquiesça en signe d'approbation.