Chapitre 16 : Fièvre

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"Dans l'épisode précédent:

Dans ce chapitre, Sverjar et ses compagnons trouvent un moment de répit après avoir échappé à des dangers. Ils discutent de l'origine du don de Sverjar et de l'implication possible de la Mère des Vestiges. La confiance entre les personnages se renforce alors qu'ils traversent des paysages enneigés et découvrent un village viking animé. La journée se termine dans une auberge, où les relations entre les personnages se révèlent davantage.

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   Ils gravirent l'escalier menant à un couloir plongé dans l'ombre. Le propriétaire remit les clés, leur souhaita une bonne nuit, puis s'éloigna. Vindottir fit un geste de la main pour prendre congé, tandis que Sverjar suivit Tyrulf poussant la porte de leur chambre. L'espace, simplement aménagé, comportait un grand lit drapé de peaux d'animaux. Les murs étaient ornés de tapisseries, et une baignoire en bois, un seau d'eau et un âtre complétaient l'ensemble.

Tyrulf saisit une poignée de bois sec, soigneusement disposé près de la cheminée, et entreprit d'allumer un feu. Les flammes dansèrent bientôt dans l'âtre, projetant des ombres dans la pièce. Après un moment, Sverjar remplit la baignoire en bois à l'aide de seaux d'eau chauffée sur l'âtre. Se débarrassant de ses vêtements, il dévoila sa silhouette nue, éclairée par la flamme ambrée.

Les flammes dansantes projetaient une lueur caressante sur sa peau, mettant en relief un torse sculpté, paré d'une fine toison sombre qui descendait jusqu'à sa virilité. L'eau accueillit Sverjar avec une chaleur bienfaisante, et il s'y plongea avec un soupir de contentement, sentant les tensions de la journée se dissiper au contact apaisant de l'eau. Les vapeurs montaient doucement autour de lui, et le jeune homme se perdit dans leur contemplation.

Pendant ce temps, Tyrulf, assis contre la cheminée, avait retiré sa tunique et se réchauffait près du feu.

Un léger grincement se fit entendre à la porte et la silhouette d'une jeune femme se dessina dans l'embrasure. Tyrulf se redressa immédiatement, sur le qui-vive.

— Que viens-tu faire ici, femme ? Qui t'as autorisé à entrer, interrogea-t-il d'une voix rocailleuse.

— Ne soyez pas méfiants, guerriers. Je suis venue vous offrir réconfort, répondit doucement la jeune femme. Une poignée d'écus suffira pour mes services, et mes compétences justifient amplement ce prix.

— Qui t'envoie ici ? riposta le chasseur, bien que son regard demeurât captivé par les courbes de la nouvelle arrivante.

— Ne pensez pas à mal, voyageurs. L'aubergiste m'informe des nouveaux venus qui parviennent chez lui et je viens me présenter.

Ses yeux pétillants se fixèrent sur Sverjar, qui émergea de sa rêverie. La jeune femme, drapée dans une robe d'un vert sombre, légère et délicate, accentuait ses formes avenantes, dévoilant la blancheur de sa peau au creux de sa poitrine. Face à leur mutisme, d'un pas léger, elle s'approcha des deux hommes, son regard empreint de séduction. Avec une grâce envoûtante, elle retira sa robe, révélant clairement ses intentions. Sverjar déglutit à la vue du corps ferme et de ses seins souples. Sans proférer un mot, elle glissa ses doigts agiles sur le torse de Sverjar, encore immergé dans la baignoire. La chaleur de ses mains contrastait avec l'eau tiède, provoquant des frissons sur la peau du jeune guerrier. Il se sentit rougir alors que son corps réagissait vigoureusement.

Sverjar, captivé par la beauté de la jeune femme, s'abandonna, guidé par le désir qui pulsait dans ses veines. La robe d'un vert sombre gisait abandonnée, laissant place à la tentation qui s'épanouissait. La jeune femme, tout en déployant son charme, laissa planer une invitation implicite envers le chasseur. Dans le halo de la pièce, elle attira doucement Tyrulf vers elle, priant le guerrier à participer à ce moment sensuel.

L'Héritier des Vestiges [Dark Fantasy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant