Ramène-moi à la maison : Natasha.R

chapitres 16 ~ Notre position finale

POV RUBY :

Mes yeux rencontrèrent ceux d'un homme aux cheveux légèrement grisonnants qui regardait Tony. L'homme à la cape leva un doigt singulier, les yeux pleins de tristesse. Tony hocha la tête et je vis les pierres dans sa main.

"Laissez-moi." J'ai chuchoté. Il secoua la tête. Il ne pouvait pas y survivre, il y avait une chance qu'avec mon pouvoir, j'y parvienne.

"S'il te plaît." Je me dirigeai vers lui. Il prit une profonde inspiration en regardant à nouveau l'homme.

"Bien." Il a détaché le gant de son costume et j'ai tendu le bras pour l'enfiler. Il a mis la pierre dans le gant au moment où Thanos claquait des doigts, comme il l'avait fait il y a 5 ans. Cinq ans avant que le monde ne sombre dans le chaos total. Cinq ans avant nos luttes. Il y a cinq ans maintenant.

Cependant, d’un simple claquement de doigts, aucun éclair blanc, aucune lumière brûlante et aucune perte ne se produisirent. Il regarda le gant, la panique dans les yeux. Il retourna la main et découvrit que les six pierres n'étaient plus en sa possession.

Mes yeux se tournèrent vers mon propre bras qui brûlait. Les six pierres étaient incrustées dans le gant de ma main gauche. La puissance monta dans mon bras et ma tête recula pour accepter la douleur. Notre équipe a regardé, l’inquiétude dans les yeux. Tony se tourna vers Thanos, prenant des respirations régulières alors qu'il se rapprochait suffisamment pour saisir ma main libre. C'était comme une douleur que je n'avais jamais ressentie auparavant et pourtant, il y avait quelque chose que j'appréciais.

Tout s'était passé si vite mais Thanos s'en était maintenant rendu compte.

"Et je..." J'ai essayée de parler avec autant d'assurance que possible malgré l'agonie qui me traversait.

Je n'arrivais pas vraiment à croire ce qui se passait. J'avais envie de crier. Je voulais en finir avec tout ça maintenant. Cependant, j'avais l'impression que ma voix m'avait été enlevée.

"Suis..."

Mon cœur s'est brisée et mes yeux se sont remplis de larmes. Je savais que ça ne finirait pas bien. Mais je savais aussi que c’était le seul et unique moyen.

"Ruby Romanoff et tu aurais dû réfléchir à ce que tu faisais avant de faire du mal à ma famille." J'ai grogné. C’était comme une vague d’adrénaline qui m’envahissait. Je pouvais voir ma femme, ma fille et le reste de ma famille rassemblés autour de moi même s'ils n'étaient pas là. Je savais que ce serait la fin, mais d'une manière ou d'une autre, je l'attendais avec impatience, je l'accueillais.

J'ai claquée des doigts et un éclair blanc m'a forcée à fermer les yeux alors que l'acte était accompli. Tout s'est évanoui.

Je ne savais pas combien de temps cela avait duré, mais je me suis réveillée avec un souffle précipité et je me suis assise droite. J'étais assise parmi les décombres, toute mon équipe était rassemblée autour de moi. La terre était silencieuse. Tout autour de nous, l'ennemi tombait. Tout le monde en choisit un, dépoussiérant comme notre famille l'avait fait auparavant. Nous avions gagné. Mais à quel prix.

Je ne pouvais pas voir Thanos. Tout ce qu'il avait fait, emporté négligemment par la brise. Encore de la poussière à ajouter aux décombres de notre maison détruite.

Je me suis effondrée sur le sol et j'ai fermée les yeux, content du fait que nous avions gagné.

"FRIDAY ?" J'entendis la voix de Tony demander doucement alors que sa main reposait sur ma poitrine.

"Les fonctions vitales sont essentielles." L'Al répondit doucement.

"Tony ?" J'ai souris.

"Oui ?"

"Nous l'avons fait." J'ai ri. "Putain, nous l'avons fait." Je pouvais sentir la vie s'écouler lentement de mon corps, mais je m'en fichais.

"Regarde-moi." J'ai entendu Clint dire. Mes yeux s'ouvrirent lentement et je vis le visage de l'homme.

"Tout ira bien." Il m'a dit. Il retint ses larmes et sourit à nouveau. "Tu peux te reposer maintenant." Il m'a serré la main. J'ai senti ses larmes couler sur mon visage. Mes yeux se fermèrent à nouveau.

Le feu crépitait autour de nous, étouffant les sanglots de Wanda. Le bruit s'est atténué et tout semblait vide.

Quand j’ai essayée d’ouvrir à nouveau les yeux, tout m’a semblé différent.

Je n'ai pas vu mon ami. Je l'ai vue. Ma femme. Nous étions dans le jardin du cottage en Cornouailles. Le ciel était bleu et l’herbe était parsemée de fleurs, comme avant. Elle était assise sur le banc. Je me suis assise à côté d'elle.

"Nous avons gagnée." Je souris en lui prenant la main.

"Je sais." Elle hocha la tête avec un léger sourire.

"Je t'avais dit que nous le ferions."

"Et je t'ai dit de faire attention." Elle fronça les sourcils.

"Je l'ai fait pour eux, tu sais que je l'ai fait. Au moins, nous pouvons être ensemble maintenant."

"Non, nous ne pouvons pas. Pas encore." Elle répondit.

"Non ?"

"Non Ruby. Tu rentres à la maison, chérie."

"Quoi ?"

"Ce n'est pas la fin, je ne laisserai pas que ce soit la fin pour toi. Rentre chez nous. Continue à te battre. Continue juste à tenir le coup pour que tu puisses rentrer chez nous."

"Mais la maison ces ici, avec toi." Je lui ai tenu fermement la main.

"Ne sois pas stupide."

"Je ne suis pas stupide."

"N'oublie pas que je t'aime. Et je t'attendrai quand le moment sera venu." Dit Natasha en me regardant profondément dans les yeux.

"Quoi ?"

"Il est temps d'y aller maintenant." Elle acquiesça. J'ai senti mes yeux se remplir de larmes.

"Non je t'en prie."

"Au revoir Cherie." Je l'ai sentie embrasser ma joue alors que mes yeux se fermaient.

Quand je les ai rouverts, j'étais de retour sur le sol de ma maison détruite. J'ai de nouveau senti la pierre froide sur mon dos et le sang autour de ma tête. Cependant, cette fois, j'ai ressenti un soulagement. En fait, j’avais l’impression que tout allait parfaitement bien.

Tony s'était mis à genoux, comme tout le monde. Ils avaient baissé la tête en signe de respect.

"Vous ne pensez pas que c'était si difficile de se débarrasser de moi." J'ai souri. Wanda, qui était maintenant la plus proche de moi, leva les yeux. Je ne l'avais jamais vue aussi heureuse. C'était comme si voir Nat m'avait redonné espoir, elle m'avait donnée cette impulsion pour rester en vie. Elle m'avait sauvée une fois de plus.