Chapitre 56

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Toutes mes analyses sont bonnes et je peux sortir de l'hôpital. Mon père voulait que j'aille à la maison, mais avec mes béquilles, j'imagine déjà la galère pour monter et descendre de ma chambre qui est à l'étage. Alors Marion m'a proposé d'aller chez eux. De loger dans le pool house. Elle m'a dit que puisqu'elle était rentière et qu'elle travaillait à domicile, elle pourrait prendre soin de moi en permanence. Quand je dis que la mère de ma meilleure amie est une seconde maman pour moi... Puis, ils ont tous compris que Grant et moi avions besoin de nous retrouver.

Quand je passe la porte de l'appartement de mon petit ami, je souris. Mes trophées de rallye et de karting sont dans l'étagère du salon. Mon orchidée est devant la fenêtre de l'évier et le cadre qui était au-dessus de mon canapé est accroché au mur. Je me suis toujours senti chez moi ici, mais l'effet est encore plus saisissant. Mon chéri a vraiment songé à tout pour que je me sente bien. Il me porte jusqu'au canapé et met un coussin sur la table basse avant de poser mon pied gauche dessus.

Grant : Comme ça, tu fatigueras pas ton genou. Je t'apporte à boire et à manger mon cœur.

Je n'ai pas le temps d'objecter qu'il est dans la cuisine. Il revient avec un plateau plein de viennoiserie, de bonbons et d'un bon latté vanille.

Moi : Merci Chéri.

Grant : De rien. Alors j'ai installé un siège dans la douche à l'italienne. Mais si tu veux prendre un bain, tu me le dis, je t'aiderai à entrer dans la baignoire. J'ai posé des congés sans solde à l'agence de voyage donc tous les matins, je serai avec toi, puis l'aprèm vu que j'ai ma formation de pompier, ton père, ton frère et ma sœur et ma mère se relayeront pour qu'il y ait tout le temps quelqu'un avec toi au cas où tu aies besoin de quelque chose.

Moi : Ralenti Grant. Je vais bien. Si les médecins m'ont autorisé à sortir de l'hôpital, c'est que je suis en état. J'ai pas besoin d'être baby-sitter H24.

Il va pour répondre, mais je tire sur son bras pour l'attirer à moi et l'embrasser.

Grant : Ok, j'en fais peut-être un peu trop. On en fait un peu trop, mais on a tous eu si peur pour toi...

Moi : Je sais et vous êtes des amours, mais je peux encore me débrouiller par moi-même. J'ai des béquilles, mais je ne suis pas invalide.

Grant : Alors tu vas pas voir besoin de ça...

Il me montre une clochette qu'il secoue pour la faire tinter doucement. J'éclate carrément de rire.

Moi : T'es sérieux, t'avais l'intention que je vous sonne... Chéri... Là, t'en fais pas un peu trop, mais carrément beaucoup trop. Viens manger avec moi. Y en a beaucoup trop pour moi toute seule.

Je le force à s'asseoir et lui donne un croissant. Nous mangeons ensemble, je sais qu'il est 11h et que c'est plus vraiment l'heure du petit déj, mais je me fais plaisir.

Dans l'après-midi, alors que nous nous sommes assoupis devant la télé, mon genou me fait mal. Avec mon début de grossesse déjà à risque, je serre les dents pour ne pas prendre de médicaments. Les docteurs m'ont dit que je pouvais prendre du paracétamol, mais je ne veux vraiment prendre aucun risque. Je pense que je ne serai soulagée sur ce point que dans dix jours quand j'aurai la certitude que tout va bien.

Je me lève et attrape mes béquilles sans réveiller mon homme. Visiblement, aucun de mes proches n'a beaucoup dormi ces derniers jours par ma faute. Je regarde mon portable et j'ai plein de messages, que ce soit de mon père, de mon frère, d'Eva, de Marion et d'Adrian. Je suis extrêmement touchée. Les personnes auxquelles je tiens compte sur les doigts des deux mains, mais je sais que je pourrais toujours compter sur elles... À commencer par le gars qui dort comme une marmotte sur le canapé et qui a mis un siège dans la douche rien que pour moi. Siège que je compte aller tester tout de suite.

Je serai pilote de courseWhere stories live. Discover now