Chapitre 6

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Pendant ce temps, au château royal, le roi Arion était plongé dans une angoisse profonde. Depuis la disparition de sa fille bien-aimée, il était consumé par la douleur et l'inquiétude. Chaque jour qui passait sans nouvelle de Lyra était un supplice sans non.

Le monarque et ses conseillers se retrouvaient confrontés à un dilemme important, l'absence d'informations précises sur le lieu où la jeune princesse était détenue. Cette lacune stratégique rendait l'envoi immédiat de troupes pour la récupérer impossible, car agir sans connaître la localisation exacte de la jeune femme pourrait compromettre gravement ses chances de survie.

Incapable de supporter davantage l'incertitude qui pesait sur lui, le roi décida de prendre une mesure désespérée. Il s'assit à son bureau, tremblant de nervosité et de fatigue, et écrivit une lettre à la reine ennemie, dont le nom, Isabella, était bien connu pour semer la terreur à travers les terres environnantes.

Dans sa lettre, il implorait la terrible souveraine de lui rendre sa fille adorée, jurant en échange de répondre à toutes ses exigences. Ses mots étaient empreints de détresse et de supplication, reflétant la douleur intense qui déchirait son âme.

Une fois la tout cela achevé, l'homme confia la lettre à son messager le plus fidèle, Théodore, lui ordonnant de la remettre en mains propres à l'ennemie et de ne pas laisser l'affaire s'ébruiter. Il priait pour que cette tentative désespérée puisse apporter un peu de lumière dans les ténèbres qui le consumaient depuis la disparition de son enfant.

Théodore partit en hâte, son cœur lourd de la tâche qui lui était confiée. Il savait que cette reine n'était pas connue pour sa clémence, mais il espérait que le plaidoyer accablant de son roi pourrait réveiller ne serait-ce qu'une part infime de son humanité.

Pendant ce temps, au fond de son cachot sombre et glacial, Lyra attendait, ignorant les efforts désespérés de son père pour la retrouver. Elle se sentait seule et abandonnée, mais une lueur d'espoir brillait toujours au fond de son cœur. Elle priait pour que le roi d'Arvadia puisse trouver une solution à sa captivité, même si cela signifiait se soumettre aux exigences de celle qui la maintenait prisonnière.

Et dans les jours qui suivirent, le roi se réunit régulièrement avec ses conseillers les plus proches pour discuter de la terrible situation dans laquelle ils se trouvaient. Les réunions étaient empreintes d'une tension palpable, chaque participant ressentant le poids écrasant de la responsabilité qui pesait sur leurs épaules.

Les hommes échangeaient des idées et des hypothèses sur la localisation probable de Lyra, mais malgré leurs efforts, ils étaient incapables de trouver des informations précises. La frustration grandissait à mesure que le temps passait sans que des progrès significatifs ne soient réalisés.

Arion écoutait attentivement toutes les suggestions, cherchant désespérément une lueur d'espoir parmi les ténèbres de l'incertitude. Certains proposaient des plans audacieux pour infiltrer les terres ennemies et tenter de localiser Lyra, tandis que d'autres préconisaient la patience et la diplomatie, ce qu'avait d'abord fait Arion en envoyant la missive.

Cependant, chaque option présentait ses propres risques et incertitudes, et le roi se sentait paralysé par l'impossibilité de prendre une décision qui mettrait en jeu la vie de sa fille.

Les discussions étaient souvent hantées par le souvenir de Lyra, sa joie et son innocence illuminant autrefois les couloirs du château. Les conseillers se rappelaient avec émotion les moments heureux passés avec princesse, âgée de 22 ans, renforçant leur détermination à la retrouver saine et sauve.

Malgré les divergences d'opinions et les tensions palpables, une chose unissait tous les participants : leur volonté inébranlable de tout faire pour ramener Lyra à la maison. Chaque réunion se terminait par une prière silencieuse pour le succès de leurs efforts et le retour sûr de la princesse bien-aimée.

Finalement, une réponse arriva, portée par le messager revenant de la cour de la reine de Drakmor. Le père retint son souffle alors qu'il brisait le sceau de la lettre, priant pour que ses supplications aient été entendues.

Dans la lettre, la souveraine exprimait son dédain pour l'imploration du roi, qualifiant sa demande de faible et pathétique. Elle exigeait une rançon exorbitante en échange de la libération de Lyra, une somme que le roi ne pouvait se permettre de payer sans sacrifier le bien-être de son peuple.

Pire encore, elle menaçait de faire subir à la jeune femme des tourments indicibles si ses exigences n'étaient pas satisfaites. Ses mots étaient emplis d'une cruauté dépourvue de toute compassion, passant de la torture au manque de nourriture.

Le roi Arion sentit son cœur se serrer alors qu'il prenait conscience de l'impasse dans laquelle il se trouvait. Aucun accord n'était possible avec une femme aussi cruelle, aussi dénuée d'humanité.

Dans un geste de désespoir, il rassembla une nouvelle fois ses conseillers les plus proches, cherchant des solutions à cette crise qui menaçait de déchirer son royaume. Mais même les esprits les plus brillants de son entourage étaient impuissants face à la cruauté sans bornes de la reine ennemie.

Malgré leurs efforts concertés, il devint rapidement évident que la reine était implacable dans ses demandes. Ses exigences étaient inatteignables, sa cruauté sans limites. Aucun accord ne serait possible avec une telle tyrannie.

Le roi sentit le découragement l'envahir alors qu'il prenait conscience de la cruelle réalité : il était impuissant face à Isabella et incapable de sauver sa propre enfant de son sort funeste.






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