Chapitre 2

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Alcool

June.

Alors que je suis en cours de physique chimie, une de mes spécialités, mon esprit divague encore.

*

J'ai rencontré Matthew à une fête. Plus exactement, c'était la fête de mon grand frère, Tristan.

Tristan déteste les fêtes. Il n'en organise jamais, au plus grand malheur de ma mère.

Alors ma mère lui a préparé une fête surprise, en s'aidant de toute sa bande de copains du lycée. Même s'il est maintenant en études supérieures.

Moi, au contraire, j'adore les fêtes. Danser, papoter et surtout : l'alcool.
J'ai toujours été bonne élève, sage et discrète. L'alcool est ma plus grande aversion.

L'alcool me permet d'oublier tous mes problèmes le temps d'une soirée. Et en tant que personne qui déteste se confier sur ses soucis et qui préfère profiter pleinement des soirées, évidemment que je suis une grosse buveuse.

Ne me regardez par comme ça, c'est juste pour profiter au maximum.

En plus, ma meilleure copine venait de prendre l'avion pour Bruxelles. Autant vous dire que je savais d'avance que je n'allais pas compter mes verres ce soir-là.

D'habitude, aux autres soirées que je faisais, Alice était mon compagnon de beuverie et il fallait toujours quelqu'un pour nous arrêter. Sinon nous ne le faisions pas de nous même.

Manque de chance, ce soir là, il n'y avait ni Alice ni personne pour m'arrêter. Mon seul but dans cette soirée était donc de m'incruster pour boire et danser jusqu'à 6h du matin.

Ayant déjà fait des soirées avec mon frère, je savais très bien qu'il serait bourré après 3 bières et que j'aurais le champ libre pour faire ce que je voudrais. En plus, il y aurait beaucoup de monde donc personne pour me remarquer et aller balancer à mon frère. Oui, je sais, mon plan était parfait.

Je l'ai donc suivi à la lettre.

À 23h, je me suis rendue dans le salon, qui était déjà bondé. Les gens étaient collés les uns aux autres, la musique était bien trop forte et les lasers colorés étaient aveuglants. Ma maison était complètement métamorphosée, si bien que je me sentais autre part.

-Ah ouais, c'est devenu une boîte de nuit ici, je dis pour moi.

Avant d'entamer les festivités (vous voyez très bien à quoi je fais référence), je fais un tour du côté de la terrasse pour aller voir la piscine.

Evidemment, qui dit Août dit pool party. Ce ne serait pas drôle, sinon.

Moi, je déteste mon corps. Donc très peu pour moi, la piscine. Je me dis que des personnes alcoolisées pourraient vomir dedans ou faire des choses louches et ça suffit à me donner un haut-le-cœur.
Je balais tout de suite cette idée de mon cerveau, en faisant demi-tour.

J'estime avoir suffisamment attendu, donc je me dirige vers le bar.

Je ne prête pas attention au mec derrière le comptoir qui sert les gens et je me sers directement.
Quoi ? Je suis chez moi, quand même.

La réalité, c'est que je n'ai pas la tête à parler à des gens où à être polie. Je veux juste oublier qu'Alice n'est plus là. Juste ce soir.

Pas besoin d'échauffement, j'entame ma consommation par de l'alcool fort. Sans diluant. Oui, c'est dégueulasse. Non, je ne suis pas là pour le goût.

Un bon rapport qualité cuite, c'est tout ce que je veux.

J'entame mon verre quand j'entends ma chanson de soirée préférée. Je souris de ton mon être et fini mon verre cul sec.

-Ça, c'est une bonne soirée ! je crie.

J'entends une fille à côté de moi qui rigole et je lui montre mon sourire sincère.

Sans réfléchir, je lui prends la main et la guide dans la foule (future vigile) jusqu'au milieu du salon, qui fait office de piste de danse.

-Oh meuf, je t'adore déjà ! me hurle-elle à l'oreille en guise de réponse à mon acte.

Je lui réponds par un sourire. Mon but n'était pas de pécho ce soir, mais je ne vais pas gâcher une si belle opportunité.

-T'es sublime, je finis par crier alors qu'on se déhanche ensemble sur la musique.

-Merci beaucoup ! Je m'appelle Olympe, mais tu peux m'appeler Oly. C'est quoi ton nom, toi ?

-June.

La chanson s'achève et nos corps sont tellement proches à cause du monde autour que je sens son souffle sur ma joue.

Il faut vraiment que j'aille chercher un verre.

Je remets une mèche de ses cheveux aubruns derrière son oreille et rapproche mes lèvres des siennes. Je la sens frissonner son mon contact mais je l'ignore.

-Tu veux aller chercher boire ?

Elle se mord la lèvre inférieure en guise de réponse.

Je lui prends le poignet et nous filons jusqu'au bar.

Nous enchaînons les allers-retours danse-alcool ainsi jusqu'à 4h.

Le monde ne nous a pas épargnéWhere stories live. Discover now