Chapitre 2

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Margot lança son sac sur son lit avec colère alors qu'elle se dirigeait vers le grand miroir accroché au mur. Elle se contempla avec stupéfaction, scrutant chaque détail de son reflet. Elle était indéniablement séduisante, se dit-elle alors qu'elle tentait de retrouver son calme. Ses lèvres, si souvent complimentées pour leur perfection, semblaient inévitablement attirantes. Son visage, presque irréprochable, avec son nez fin et son regard captivant. Ses cheveux, d'un brun profond, brillaient joliment contre sa peau.

Le souvenir de ses paroles blessantes l'obsédait tellement qu'elle cherchait à tout prix sur son apparence la moindre imperfection qui aurait pu le repousser. Elle voulait désespérément une explication à son rejet. Pourquoi ses lèvres n'avaient-elles pas suffi à le séduire ? Pourquoi son regard n'avait-il pas réussi à le captiver ?

Ou alors, la vraie question à se poser était celle de savoir quel était réellement son type de femme. À cette pensée, elle pouvait déjà imaginer le genre de femme que ce spécimen rare devait convoiter. Grande, élancée, avec des jambes interminables, des lèvres pulpeuses, une taille fine et une poitrine généreuse, sans aucun doute.

Elle se retourna brusquement et s'assit au bord du lit. Sans aucune délicatesse, elle enleva ses escarpins et les jeta dans un coin de la pièce. Puis, laissant échapper un soupir qui résonna dans toute la chambre, elle s'effondra lourdement sur le lit, couvrant son visage de ses mains. Quelle humiliation ! Quelle déception ! Elle aurait voulu que cette soirée désastreuse n'ait jamais eu lieu. Heureusement, cette ville était assez grande. Si grande qu'il serait improbable de le recroiser, surtout si elle évitait de retourner dans ce bar, qui autrefois était son refuge lors de ses pauses.

Le lendemain matin, Margot sursauta de son lit en entendant la sonnerie stridente de son téléphone portable. Le visage encore engourdi par l'épuisement, elle tatonna sur la commode pour récupérer ses lunettes qu'elle s'empressa de porter avant de saisir son téléphone portable. Une expression alarmée envahit son visage

Lorsqu'elle réalisa qui l'appelait, et elle jeta un coup d'œil rapide à son réveil sur lequel était marqué neuf heures et quart. Quelle misère ! Comment avait-elle pu dormir aussi tard, surtout un jour de travail ? Elle décrocha, tout en maudissant intérieurement sa propre négligence. La voix de sa secrétaire résonnait dans la chambre tandis qu'elle se pinçait nerveusement le bout de son nez.

— Anaïs, veuillez le faire attendre quelques instants et surtout, essayez de le dissuader de contacter une autre agence de publicité. Et n'oubliez pas de lui offrir une tasse de café bien chaud, préparée selon votre recette spéciale. Je suis convaincue que son humeur s'améliorera après avoir goûté à votre café.

— L'ennui, c'est qu'il déteste le café, déclara l'assistante. Je lui en ai déjà proposé et il m'a fermement demandé de retirer cette horreur de sa table. Hum... Le mieux serait que vous soyez à votre bureau dans les dix prochaines minutes. Il semble être quelqu'un de difficile et impatient. Je m'exaspère qu'il ait déjà une mauvaise opinion de notre agence, et vous savez à quel point il est crucial de préserver notre réputation.

— Bien ! répondit Margot sèchement avant de quitter le lit. Je serai là dans vingt minutes. Vous savez qu'il m'est impossible de me rendre à l'agence en dix minutes, ajouta-t-elle avant de raccrocher.

Elle lâcha un long soupir en frottant paresseusement sa chevelure. Puis elle s'enferma dans la salle de bain pour une toilette rapide, sans prendre le temps de se doucher. Cinq minutes plus tard, elle en sortit et enfila rapidement sa tenue de travail : un chemisier rose pâle sous un tailleur rose fuchsia. Elle chaussa ses escarpins, se maquilla légèrement, mit ses lunettes, attrapa son attaché-case, et sortit rapidement de son appartement pour se retrouver quelques minutes plus tard dans le parking au sous-sol.

La Brûlure du Désir Where stories live. Discover now