Chapitre 6

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Margot serra les mains sur le volant, furieuse, face à la propriété d'Alessio. Après une dizaine de minutes d'hésitation, le moteur de sa voiture ronronnant, elle se demandait si elle avait fait le bon choix. Elle aurait pu simplement l'appeler pour organiser un tête-à-tête, mais après son attitude au restaurant, elle doutait qu'il accepterait. Sa décision avait été si ferme qu'elle se sentait impuissante à le faire revenir sur sa position. Pourtant, elle devait essayer. Dario était au plus bas, refusant de manger ou de lui parler. Sarah lui manquait, et Alessio avait pris des mesures drastiques pour les séparer, l'isolant même de l'université qu'elle et Dario fréquentaient. Tout cela en à peine deux jours.

Lorsqu'elle se décida enfin à avancer, l'immense portail s'ouvrit automatiquement, révélant une allée sombre bordée d'arbres majestueux. Elle prit une profonde inspiration et s'engagea sur le chemin pensant à la meilleure façon de discuter avec Alessio. Lorsqu'elle arrêta le moteur devant l'entrée principale, elle se hissa hors de la voiture. Elle marcha l'entement vers la grande porte et toqua pour ensuite patienter. Une patience dans laquelle, elle repensa aux mots qu'elle devrait choisir pour convaincre Alessio de reconsidérer sa décision.

Lorsque la porte s'ouvrit finalement, elle se figea un instant, observant attentivement Alessio qui la regardait avec surprise. C'était la première fois qu'elle le voyait dans autre chose que ses costumes taillés sur mesure qu'il portait habituellement. Ce soir-là, Alessio était habillé de manière décontractée, portant un simple t-shirt qui mettait en valeur ses muscles bien dessinés, accentuant son allure athlétique. Son choix de jogging, confortable mais ajusté, mettait en avant ses longues jambes. Cette tenue plus décontracté contrastait fortement avec son style habituellement élégant, montrant un côté plus détendu de sa personnalité.

Un détail qui attira son attention était ses pieds nus sur le petit tapis de l'entrée. Elle remarqua qu'il avait de beaux pieds, ce qui le rendait encore plus sexy.

«Margot ne t'égarre surtout pas», lui cria sa conscience. Elle se ressaisit Immédiatement.

— Bonsoir, Monsieur Moretti.

— Bonsoir mademoiselle Rivera. Je croyais que nos entrevues se limitaient simplement dans vos bureaux, aux heures de travail.

— Je doute fort que vous ne sachiez exactement la raison de ma présence ici, répliqua Margot avec un léger ton contrarié.

Elle l'observa pivoter et effectuer quelques pas vers l'intérieur de la pièce avant de s'immobiliser, les mains dans les poches, dans une posture qu'elle étudia attentivement.

— Allez-y, Entrez ! L'invita-t-il.

Elle s'exécuta. Une fois à l'intérieur elle fut frappée non seulement par la beauté de cette pièce mais également par son apparence imposante. Elle détailla minutieusement chaque coin, appréciant le caractère historique de chaque décor.

— Comment avez-vous trouvé mon adresse ? interrogea-t-il, se dirigeant vers le mini bar.

— Ne vous dérangez pas. Je n'ai pas envie d'un verre, déclara-t-elle.

Alessio reposa la bouteille de whisky et se tourna vers elle.

— Ne sentez-vous pas cette odeur de brûlé ? constata-t-elle en reniflant l'air du salon, désormais marqué de cette senteur désagréable.

Alessio, alerté par l'odeur, se hâta vers la cuisine, et Margot le suivit sans y être invitée, anticipant qu'il s'agissait probablement d'un aliment brûlé sur le feu. Elle l'observa retiré du micro onde, un bol de légumes carbonisé qu'il déposa sur le comptoir en arborant un visage altéré.

— J'ai brûlé mon dîner, murmura-t-il avec un léger soupir, son regard fixé sur le contenu calciné du bol.

— Je suis désolée, c'est de ma faute, s'excusa profondément Margot.

La Brûlure du Désir Место, где живут истории. Откройте их для себя