Chapitre 4

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Alessio scrutait Margot avec insistance, sentant l'impérieux besoin de lui faire admettre ses véritables intentions derrière sa décision. Il était persuadé qu'elle saisissait cette opportunité pour lui faire payer son attitude offensante de la veille, lorsqu'il lui avait implicitement signifié qu'elle n'était pas le genre de femme avec qui il aurait envie de passer une nuit. En réalité, il avait été profondément perturbé par l'attitude directe de cette femme. Son penchant naturel pour être celui qui prend l'initiative et guide la séduction a été contrecarrée par cette approche franche de Margot Rivera. Il avait donc réagi impulsivement en la repoussant, ne sachant pas comment gérer cette situation inhabituelle.

Mais il n'avait pas menti sur ce point. Margot Rivera n'était vraiment pas le genre de femme qu'il fréquentait. Elle se distinguait nettement des femmes attirées par la superficialité et l'apparence tape-à-l'œil qu'il appréciait habituellement. Cette femme respirait l'élégance et la finesse. Ce qui la rendait séduisante, c'était son charme authentique, bien loin des clichés de beauté artificielle.

— Vous vous méprenez ! Je ne suis pas encline à me venger, déclara Margot d'une voix ferme. Je suis une professionnelle qui attache de l'importance à la qualité du travail, particulièrement dans un environnement détendu. Je me dois simplement d'être honnête avec vous. Si vous me confiez ce projet, cela serait préjudiciable à la fois pour mon agence et pour votre société.

Depuis qu'il était devenu le PDG de Divino, il n'avait jamais été confronté à un refus d'une telle opportunité. L'habitude d'obtenir tout ce qu'il voulait lui rendait difficile d'accepter cette situation nouvelle.

Il devrait s'en prendre qu'à lui-même, car c'était lui qui avait orchestré cette situation embarrassante à laquelle elle faisait allusion. Mais allait-il s'en tenir là ? On lui avait assuré que l'agence de publicité de Margot Rivera était la meilleure pour ce projet. Et il était dommage qu'à cause de son comportement envers elle, il risquait de compromettre cette collaboration précieuse.

Alessio s'approchait davantage de Margot, cherchant à apaiser la tension qui régnait entre eux. Margot avait le cœur qui battait violemment à cause de la proximité d'Alessio. Elle frissonna alors qu'elle réalisait à quel point elle désirait toujours cet homme et qu'il serait difficile pour elle de maintenir une attitude professionnelle. Une raison de plus pour ne pas accepter ce projet.

— Pourtant, il serait si facile de mettre tout cela de côté, déclara-t-il d'une voix douce. Je dois avouer que vous êtes vraiment charmante, et il est difficile de ne pas être attiré par votre élégance.

Margot leva les yeux au ciel, exaspérée par sa tentative de rattrapage.

— Arrêtez ça ! s'exclama-t-elle, agacée. Ne pensez pas pouvoir vous rattraper en me flattant. Votre stratégie est pathétique et évidente, vous le savez très bien.

— Il est impératif que je m'excuse pour ma maladresse d'hier. Ne pensez pas que je tente de vous flatter, Mademoiselle Rivera. Je veux simplement vous faire comprendre à quel point j'ai été stupide de vous rejeter de la sorte. Je maintiens que vous ne correspondez pas au profil des femmes que je fréquente habituellement, mais vous possédez quelque chose en plus que la plupart des femmes avec qui j'ai eu des relations n'ont pas.

Margot leva un sourcil, manifestement surprise par cette déclaration inattendue. Elle resta un moment silencieuse, pesant les mots d'Alessio.

— Vous avez une présence captivante, ajouta-t-il d'un ton sincère. Une intelligence aiguisée qui transparaît dans chacun de vos savoir faire. Je ne cherche pas à m'attirer votre sympathie dans le but de vous faire accepter le contrat, mais je tenais à reconnaître mon erreur et à vous exprimer mes regrets.

La Brûlure du Désir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant