Chapitre 3

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Une femme stupide, faible d'esprit, emportée par ses pulsions charnelles, voilà ce qu'elle était.

Margot serra fortement les rebords du lavabo, son visage marqué par la nervosité se reflétant dans le miroir. Elle ne réalisait toujours pas la situation qui l'accablait. Son cœur s'affolait à une vitesse atroce, et elle peinait à maintenir son équilibre. Qu'allait-il se passer par la suite ? Se demanda-t-elle en secouant nerveusement la tête. Le PDG de Divino, cet homme qui avait éveillé en elle un désir brûlant et qui l'avait faire sentir honteuse hier soir se trouvait maintenant dans ses locaux. Comment allait-elle gérer cette situation ?

Elle retira ses lunettes, ouvrit le robinet et aspergea son visage d'eau froide. Anaïs son assistante, tambourinait à plusieurs reprises la porte voulant désespérément savoir si tout allait bien. Mais elle ne répondit pas, trop absorbée par cet homme qui l'attendait dans son bureau avec cette attitude d'indifférence qu'il arborait.

— Mademoiselle Rivera, je trouve votre comportement actuel très étrange. Vous ne semblez pas réaliser que nous avons fait attendre le PDG de Divino pendant une période assez longue. C'est assez préoccupant, s'exclama Anaïs derrière la porte.

Margot leva les yeux vers le plafond et laissa échapper un long soupir d'exaspération. Puis, après avoir pris le temps de retrouver son calme, elle ouvrit la porte pour trouver Anaïs toujours là, visiblement choquée. Sans attendre qu'elle dise quoi que ce soit, Margot déclara sèchement :

— Annulons cette réunion.

— Quoi ? Vous plaisantez, n'est-ce pas ? s'exclama Anaïs, visiblement surprise.

Margot dépassa son assistante d'un pas rapide et se dirigea vers son bureau avec l'intention d'annoncer à cet homme son refus de travailler sur son projet de publicité.

— Vous ne pouvez pas rejeter ce contrat, Mademoiselle Rivera. Il serait insensé de passer à côté d'une occasion unique de mettre en avant notre expertise et notre créativité tout en bénéficiant d'une visibilité accrue grâce à la renommée de Divino.

— Si, je le peux, répliqua Margot en se retournant brusquement vers Anaïs. En tant que PDG de cette agence, c'est à moi de décider si je veux ou non m'engager dans ce projet.

Anaïs resta interloquée devant la décision soudaine de sa patronne. Pourquoi renonçait-elle soudainement à travailler sur le projet Divino ? Qu'est-ce qui avait pu bien provoquer ce changement radical ?

Dès que Margot s'apprêtait à ouvrir la porte de son bureau, Anaïs se précipita pour se placer devant elle, lui bloquant ainsi l'accès.

— Que faites-vous ? demanda Margot, les sourcils légèrement froncés.

— Je veux vous empêcher de commettre une erreur irréfléchie, répondit Anaïs d'un ton sérieux.

— Ma décision est prise, Anaïs. Vous ne pouvez rien y changer.

— Mais pourriez-vous m'expliquer cette décision soudaine ? Il y a à peine trente minutes, vous m'avez chargée de veiller à ce qu'il ne se tourne pas vers une autre agence puisqu'il était agacé par le fait que vous ne soyez pas là. Pourquoi l'avoir laissé en attente dans votre bureau pour ensuite annoncer votre intention d'annuler le projet ? Ne mérite-je pas des explications ?

— Bien entendu, mais veuillez d'abord me laisser passer. Je préfère ne pas faire attendre cet homme plus longtemps. Il doit avoir d'autres obligations.

Résignée, Anaïs céda le passage à sa patronne. Renoncer à ce projet semblait une folie, mais que pouvait-elle faire d'autre que de respecter sa décision, même si elle la trouvait déconcertante.

La Brûlure du Désir Where stories live. Discover now