Chapitre 2 : Isaac

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Cela fait trois jours que je l'observe depuis la remise de son magasin

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Cela fait trois jours que je l'observe depuis la remise de son magasin. Trois jours que je détail ses longs cheveux châtain clair aux reflets dorés, son visage de poupée au teint de porcelaine avec ses grand yeux vert et ses taches de rousseurs, sa bouche en coeur rosée et pulpeuse et son sourire innocent. Trois jours que j'enregistre ses formes, la courbes de ses seins ronds et la chute de son dos. Son style vestimentaire sobre et discret, c'est une fille sage, elle le porte sur elle. J'ai aussi remarqué la petite croix en or qu'elle porte au bout d'une fine chaîne : une enfant de famille religieuse. Cette fille est aux antipodes de ce que je suis et pourtant j'ai tout enregistré et j'en suis devenu fou.
Tout à l'heure quand elle est entrée dans la remise et que j'ai sentie l'odeur de ses cheveux j'ai bien cru que ma braguette n'allait pas tenir. Le sang pulsais jusqu'à ma queue et j'ai presque failli commettre l'erreur de lui caresser une mèche de ses long cheveux. Ils ont l'air si doux. Heureusement qu'elle m'a aperçu, me coupant dans mon élan. Je l'ai suivie jusqu'à chez elle à pieds, la capuche de mon sweat sur la tête. Je me doutais plus ou moins de l'endroit où se trouve son immeuble. J'ai tout de suite vu qu'elle n'avais pas beaucoup de moyens et qu'une résidence étudiante était une bonne solution. Alors tapis dans l'ombre, en face de la fenêtre de sa salle de bain, je l'ai épié pendant qu'elle se douchait et se changeait. J'étais tellement à l'étroit dans mon pantalon que je n'ai pas pu m'empêcher de me soulager en la regardant sans pour autant atteindre la jouissance. Ses long cheveux humides tombaient sur ses seins et je pouvais voir la cambrure de son dos, imaginant y passer mes mains jusqu'à ses fesses. Je caressais doucement ma queue devant ce spectacle somptueux, me retenant de gémir tant bien que mal. Mais elle a revêtu un pyjama en polaire bleu marine et s'est ensuite dirigée dans son salon m'obligeant à changer de planque. De là j'avais une vue imprenable sur son salon et sa cuisine ouverte. Elle a sûrement préparé des gnocchis, j'ai remarqué qu'elle en mangeait presque chaque jours au travail, avant de s'assoir devant sa série du moment accompagné par son chat roux. Je me demande comment elle a bien pu le surnommer. Si je ne me trompe pas elle a du choisir un prénom en rapport avec son pelage, quelque chose comme « Caramel » ou « Salamèche ».

Mais ma petite Mary semble pensive, à cause de moi j'imagine. Elle a eu si peur en me voyant qu'elle va sûrement cauchemarder cette nuit : bientôt je la prendrais dans mes bras pour la réconforter. J'aurai toute la liberté de plonger la tête dans ses cheveux doux au parfum d'amande et de coller son corps au mien en le parcourant de mes mains. Et voilà, je bande encore rien que d'y penser, ça me fait presque mal, il faudra que je remédie à ce problème en rentrant.
Le vent souffle si fort que les branches des arbres claquent entre elles et s'abattent sur la rambarde en aluminium du balcon. Mary sursaute et s'approche de la baie vitrée, le regard braqué sur moi. Je sais qu'elle peut me voir, du moins qu'elle peut voir mon masque de ghostface et que son coeur a du s'emballer au moment où elle l'a reconnu. Je crois que j'aime lui procurer ce frissons d'angoisse, voir ses yeux émeraude s'illuminer de cette lueur d'effroi et le tremblement incontrôlable de ses jolie lèvres charnues. Ça me donne encore plus d'idées tordues..

Elle attrape son chat et j'en profite pour disparaître et rentrer chez moi, à seulement 15 minutes à pieds de chez elle. J'enlève mon masque pour qu'on ne me regarde pas comme un fou furieux qui traîne dans les rues et enfouit mes mains dans la poche central du sweat-shirt. Demain j'essaierai de me glisser chez elle pendant qu'elle travail. Je connais son code de résidence : 2531, son étage : numéro 3 et il ne me sera pas difficile de trouver son appartement maintenant que j'ai vu où se trouvais les fenêtres de sa salle de bain et de son salon. Mon coeur s'emballe en imaginant rentrer dans l'intimité de ma petite Mary : découvrir sa décoration, le parfum de ses vêtements, fouiller dans sa lingerie et m'imprégner de son odeur. Il me la faut et vite.

J'entre dans mon appartement bien loins de ce à quoi peut ressembler le sien : je suis minimaliste et je n'ai pas investis dans beaucoup de meuble. Un canapé trouvé en brocante, une table basse en bois, un meuble télé et un écran plat. Ma cuisine est sommaire et dans ma chambre il n'y a qu'un lit et un placard encastré. Aucuns cadre ou poster et surtout pas de babioles. Je n'ai jamais été un matérialiste.

Je dépose mon masque sur la table basse, défait mes rangers en m'affalant sur le canapé et m'allonge, les mains sous la tête. Je soupire en écoutant le silence de la nuit et ferme les yeux pour en profiter pleinement. Je repense à son corps si proche du mien dans l'arrière boutique, à ses yeux vert qui me dévisage un instant et me revoilà dur et contracté. Je grogne en défaisant mon jean et le fait glisser jusqu'à mes cheville puis passe une main dans mon boxer. Ma queue est dure et brûlante d'excitation. Aucune femme ne m'a jamais fait autant d'effet, je me sent devenir fou, accro à cette Mary sainte-nitouche alors que pour elle je suis sûrement un pervers dépravé. Cette pensée me fait grimacer et je retire brutalement ma main, ce n'est pas ce que je veux : je ne veux pas la dégoûter.
Ma tête surchauffe comme si j'étais pris par la fièvre et je décide d'aller prendre une douche bien fraîche avant d'aller me coucher. Il faut absolument que je me change les idées sinon je ne trouverais jamais le sommeil. J'abandonne mon jean sur l'accoudoir du canapé ainsi que mon sweat et mon t-shirt.
Mon boxer fini par rejoindre la pile de vêtements, libérant mon membre de sa prison.

- Putain Isaac calme toi, grognai je à moi même en passant mes mains dans mes cheveux.

J'ai la sensation étrange d'être redevenue un ado aux pulsions incontrôlables avec le besoin lancinant de jouir. Je me dirige dans la salle de bain et ouvre l'eau de la douche pour m'y glisser directement. Le froid me saisit et je pousse un râle de mécontentement en tentant de résister à l'eau glacée qui coule sur moi. L'effet escompté est instantané : je débande aussitôt et reprend enfin le contrôle de mon corps. Je tourne le mitigeur et fait couler un peu plus d'eau chaude pour me savonner et profiter un peu de ce moment. Mes paupière sont lourdes, mes muscles tout engourdis et je dépense mes dernières forces pour me laver les cheveux.

Quand je sort de la douche vingt-et-une heure se met à sonner et pourtant j'ai l'impression qu'il est bientôt minuit. Rester planqué toute la journée à l'affût de ses moindres faits et gestes m'ont épuisé et je sent qu'une bonne nuit de sommeil m'attend. Demain il faut que je soit en forme, je ne doit pas oublier d'aller travailler même si j'aurai très bien pu passer ma journée à la suivre et à me délecter de sa naïveté. Tant qu'il lui en reste encore.
Pas pour longtemps.

CHOKEHOLD - Darkromance stalkerWhere stories live. Discover now