Chapitre 6 : Mary

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Je suis toujours dos à la porte de ma chambre et je n'arrive pas à reprendre mon souffle. Cela doit faire dix minutes qu'il est parti et pourtant le sentiment de peur qui m'a traversé est toujours encré en moi.
Chili s'est blotti contre moi et ronronne plus fort comme pour me rassurer.
Les flashbacks de la scène ne me quittent pas, je suis paralysé par ce que je viens de voir. Si mes parents apprenaient ça ...
Je secoue la tête brusquement et me fait violence pour sortir de ma tétanie. Je prend appui sur ma commode et me lève, prudemment, l'oreille toujours tendue pour écouter le moindre bruit suspect. J'entre ouvre la porte de ma chambre et réalise qu'il n'y a plus personne, il est parti, je n'ai plus rien à craindre.

Par mesure de sécurité, bien que je suis convaincu que ça ne l'arrêtera pas, je verrouille ma porte d'appartement à double tour et entre dans le salon où il était encore affalé il y'a quelques minutes...
J'attrape le plaid, hésitante et le porte a mon visage pour le sentir. Son odeur n'est pas imprégné dessus mais étrangement je ne suis pas satisfaite. J'aurais aimé le sentir, connaître son parfum et en savoir un peu plus sur celui qui se cache derrière le masque de Ghostface.

Je repose le plaid et me décide à préparer à manger : ce soir ce sera pâtes à la bolognaise. Le temps que l'eau des pâtes bout, je me décide sur mon choix de film Netflix : ce sera un film de science-fiction « Life ». Je plonge mes pâtes dans l'eau bouillante et prend mon chat dans les bras pour le câliner.

- Tu as du avoir encore plus peur que moi mon petit chaton, soufflai je en lui embrassant le haut de la tête.

Il miaule en me regardant. J'ai du mal à me concentrer, je n'arrive à rien faire à part penser à lui. Il étais dans mon salon il y'a 30 minutes, et maintenant je suis en train de me faire des pâtes bolo .. je devrais courir porter plainte plutôt ! Mais je n'en ai pas envie. J'ai l'impression que les frissons qu'il me procurent me font du bien. La peur qui m'a engourdie lorsque j'étais cachée dans l'embrasure de la porte a réveillé quelque chose en moi. Quelque chose de très agréable, une vive chaleur addictive, presque douloureuse.
Je dépose mon chat au sol et m'assois dans le canapé, à l'endroit exacte où Ghostface était. Je suis presque déçu que la place ne soit pas encore chaude, j'aimerai sentir sa présence à présence... je crois que j'aimerai revoir ce que j'ai vu, cette fois plus longtemps.

Je m'installe confortablement et pose une main sur ma cuisse comme il aurait pu le faire. Sa caresse aurait été beaucoup plus lourde que la mienne avec ses grandes mains. Il aurait palper le muscle de ma cuisse, l'aurais sûrement légèrement agrippé. Je soupire d'aise en la glissant sur mon entre jambe, me frottant doucement au dessus de mon pantalon.
Je n'ai jamais pensé à me masturber avant, c'est un péché auquel j'ai toujours résister sans mal mais aujourd'hui je reconsidère l'idée sans remords.
J'ai envie de savoir ce que ça fait. Beaucoup de femmes le font, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas essayer au moins une fois ...

Je déboutonne mon bas et le fait glisser le long de mes jambes avant de poser ma main sur ma culotte. Le tissus est chaud et légèrement humide, je crois que Ghostface m'a fait de l'effet ... Je sent mes joues rougir de gêne à cette pensée mais continue la petite aventure de mes doigts.
Tout mes sens sont en alerte et chaque caresse me fait frissonner. Je sent la forme de mes lèvres se dessiner sous le tissus de ma culotte et je presse un peu plus mes doigts contre. J'entrouve la bouche de surprise et de plaisir quand je sent mon clitoris pour la première fois. La sensation de cette petite masse ronde est étrange, vive et sensible à la fois. J'ai envie de le toucher indéfiniment tant c'est agréable. A chaque passage de mon index mon corps tout entier s'électrise et bientôt le coton de ma culotté devient insupportable. Je l'enlève avec empressement avant de m'installer plus profondément dans le canapé et poser ma main sur le bas de mon ventre. J'hésite un long moment avant de m'aventurer sur mon pubis recouvert de poils. Je ne me suis jamais rasé ou épiler intégralement, j'ai simplement l'habitude de dégager les côtés et couper le tout quand ils sont trop long a mon goût, je me demande si il serait déranger par mes poils ?
Je les caresse légèrement du bout des doigts et découvre qu'ils sont relativement doux. C'est agréable mais la sensation puissante de plaisir me manque déjà alors je descend un peu plus et reviens sur la zone sensible. Je me met à faire de petit cercle sur celui ci et immédiatement je ferme les yeux en retenant un gémissement. J'aimerai que ce soit lui qui me touche, ou bien lui qui me regarde faire. Je voudrais qu'il me voit comme je l'ai vu. Qu'il m'espionne.

Très vite je deviens haletante et des goutes de sueur perle sur mon front et dans le creux de mes reins. A chaque petit cercle sur mon clitoris, il se gorge un peu plus de plaisir et je ne peux m'empêcher de gémir bruyamment. Je sent un liquide couler entre mes cuisses au faire et à mesure du temps qui passe, quelque chose de chaud et visqueux, je délaisse mon point sensible pour passer mes doigts entre mes lèvres et récolter mon jus. J'étire mes doigts et constate que je suis trempée, instinctivement je les porte à ma bouche et les lèche. C'est légèrement acide, sans goût particulier mais ce simple geste suffit à m'exciter un peu plus et je sent mes jambes trembler légèrement. Aurait-il aimé que je fasse ça devant lui ?
Je continue de me toucher, de plus en plus vite, avec de plus en plus de mal à respirer. Mon corps se tortille de plaisir et mes joues chauffes ardemment.
Je ferme les yeux et imagine que Ghostface se tient devant moi, qu'il me surplombe de toute sa hauteur et qu'il regarde, derrière son masque, le spectacle que je lui offre. Que ça lui plaît et que, silencieusement, il se touche également devant moi.

La mouille coule un peu plus entre mes lèvres et je commence à avoir le poignet engourdi à force des mouvements de plus en plus rapide. Je me calme, reprend mon souffle et essuie mon front transpirant avant de partir à la découverte un peu plus bas. Je faufile mes doigts entre mes lèvres, caresses doucement les plis, constate leur formes, l'humidité qui s'est propagée et finit par trouver l'entrée. Je me stop immédiatement. Je ne devrais pas faire ça, je suis déjà aller beaucoup trop loins mais je suis terriblement curieuse à l'idée de découvrir la sensation d'un doigt à l'intérieur de moi. Cela doit être tout chaud et encore plus mouillé... Alors que j'allais plonger une phalange, mon téléphone sonne et je sursaute en poussant un cris de surprise.
Comme prise sur le fait, je me redresse et panique en cherchant ma culotte et mon pantalon, j'enfile le tout  précipitamment et attrape mon cellulaire. Maman.

Je reprend mes esprits, passe mes mains sur mon haut comme pour me donner meilleure allure et décroche enfin, le souffle encore court.

CHOKEHOLD - Darkromance stalkerWhere stories live. Discover now