Love me if you can

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗

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𝐀𝐋𝐄𝐗𝐀𝐍𝐃𝐑𝐄 𝐑𝐈𝐂𝐂𝐈
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Maison de campagne des Johson, 00h04.

Comme chaque nuit depuis que mon enfance s'est brisée je reste bloqué. Bloqué au portail du sommeil. Chaque nuit j'aimerais pouvoir faire ma rencontre avec le marchand de sable. Mais ce n'est qu'un rêve que je ne peux pas faire les yeux fermés. Je tourne ma tête vers la fenêtre de ma chambre, j'observe les branches d'arbres danser sur place.

Une semaine et demi que Jade est revenue. C'est étrange mais je ressentais un gros manque. On n'a jamais été séparé autant de temps l'un de l'autre. Surtout que l'inquiétude de ke pas savoir ce qu'on lui a fait me brulait. Je ne savais pas si elle va bien.

Matthew, le père de Jade me forme à ce que je devienne une personne froide et sans cœur. Chaque matin réveille à cinq heure où je dois subir un entraînement intense. Dix kilomètres de courses, par la suite un entraînement de renforcement musculaire de deux heures. Sans oublier les cours pour apprendre à bien utiliser une arme. Et les images traumatiques pour me marquer à l'encre indélébile.

La main derrière la tête, je fixe le plafond blanc qui sert d'écran de cinéma afin de projeter le film de la nuit où tout a changé.

Le mini moi dans sa chambre, emmitouflé dans son lit. Sentant le danger mais sans se douter une seule seconde de ce qu'il va se passer.

J'ai toujours la même chambre depuis petit, j'en ai rien changé puisque les meubles sont très simple et neutre. Juste, la tonne de jouets et de peluches colorés se sont transformés en objets de torture digne d'un masochiste nommé autrement alter.

À cause de la chaleur j'ai laissé la fenêtre de ma chambre ouverte. Les longs rideaux blancs qui lèchent le sol, se déhanchent légèrement poussé par le vent qui s'infiltre dans la pièce.

Je me lève pour m'approcher de l'encadrement afin de respirer l'air frais. Le vent propulse en arrière les quelques mèches de cheveux qui se baladent sur mon front.

Je lève les yeux pour apercevoir le fond noir éclaboussé de micro taches blanches lumineuses. "𝐓𝐮 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐚𝐬 𝐥'𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐧 𝐬𝐮𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐥'𝐞́𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐭'𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧𝐞́𝐞."

Soudain un courant froid me fait foisonner  dans tout le corps. Je ferme donc la fenêtre est me dirige vers mon miroir.

J'observe mon corps de la tête haut pied sans oublier chaque parcelle. La seule chose que je vois c'est du dégoût. Mais du dégoût pour le moi intérieur et non extérieur.

Je passe mes mains sur mon visage avant de les remonter pour mettre mes cheveux en arrière. Avant de retourner dans mon lit et de me jeter dans mes draps.

Pourquoi ?

Cette question peut être accompagnée de pleins d'autres fins.

Je me suis senti démuni quand j'ai vu Jade dans l'état dans lequel je l'ai trouvé. Je n'ai pas réfléchis et j'ai tout fait pour l'aider. Elle ne veut pas me dire ce qu'il s'est passé. Mais je devine qu'elle a dû tellement vivre un véritable enfer. Nos chambres sont à côté, et depuis son retour il n'y a pas un seul jour où je ne l'ai pas entendu faire un cauchemar. Elle se réveille en criant et en pleurant. Je n'ai jamais fait attention car j'essaye d'être le plus distant possible.

Je déteste montrer mes émotions. Je préfère être froid avec tout le monde. Je déteste faire ça mais je ne peux pas être attentionné. Je suis angoissé depuis cette nuit.