CHAPITRE 4

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   Anna 

Paris, l'appartement


Mon oreiller est trempé de larmes, comment peut-on se comporter comme ça avec quelqu'un.

Une crise d'angoisse se prépare, je la sens qui m'envahit, elle remonte le long de ma colonne vertébrale pour atteindre ma nuque et arriver jusqu'à ma tête, c'est atroce.

Je n'ai rien fait à Matthew, je ne comprends pas sa réaction, ce livre est celui que mon père m'a offert et même si j'avais emprunté son livre pour le feuilleter, ça ne lui donnait pas le droit de me parler comme ça.

D'un coup une vague de colère monte en moi, elle est terrible. Je me lève de mon lit et m'empresse de le trouver dans le salon. Assit sur le canapé, il bouffe dans le canapé. Le manque d'éducation de ce mec va finir par me tuer.

— Espèce de malade, ce livre, c'est le mien et si tu n'es pas capable de faire la différence, tu t'achètes des lunettes.
Je m'emporte, mais il le mérite.
— Depuis que je suis arrivée, je n'ai eu le droit qu'à un pauvre salut de ta part. Toi et ta copine, vous n'avez eu aucun mal à me dévisager comme si j'étais une pauvre merde.
T'es un porc, tu ne t'ennuies pas les pieds en rentrant, tu manges dans le canapé et tu te promènes en caleçon alors que je suis là. Si tu ne sais pas vivre en communauté, tu ne fais pas de colocation, pauvre mec.

Je suis essoufflée, j'ai lâché toute ma colère sur lui, mais il le mérite franchement.

— T'a fini ?, me répond-il, d'un ton dédaigneux.

Je ne sais même pas quoi lui répondre, ce mec m'insupporte vraiment, je crois que je peux même dire que je le hais.

Il se lève, il est puissant. En tout cas, son tee-shirt blanc à manche longue laisse apparaitre ses biceps saillants ainsi que de légers abdos. Peu importe, je m'égare. Il me toise du regard, prend son assiette dans les mains, il me frôle et me chuchote à l'oreille.

— Je retire mes chaussures avant d'entrer, seulement si toi, tu retires ton tee-shirt pour moi.     Je suis sous le choc, j'ai peur d'avoir mal entendu, mais vu son petit sourire en coin, je comprends que j'ai très bien compris ce qu'il a dit. 

— Mais t'es un grand malade ma parole !, je pars en trombe dans ma chambre.                              C'est aberrant, ce mec est un porc...

J'ai bien compris qu'il l'a fait exprès, il s'est dit que ses paroles me gêneraient et que je le laisserais enfin tranquille après mon sermon. Il pensait avoir réussi son coup l'enfoiré, mais non, je prends mon courage à deux mains et reviens sereine et sûre de moi.
En arrivant dans le salon, il est assis sur le canapé, les pieds sur la table basse, MA table basse.

— Alors écoute Matthew, que tu ne m'aimes pas, c'est une chose, mais si on doit se supporter, il faudrait au moins qu'on s'impose certaines règles de vie, tu ne crois pas ?                                             — Ok lâche-t-il tout simplement sans même me jeter un regard.                                                                  — Bon, alors déjà, dis-je en approchant de ses jambes pour les retirer de la table basse, pas de pieds sur les meubles, encore moins si tu as tes chaussures et d'ailleurs si tu pouvais retirer tes chaussures avant d'entrer dans l'appart, ça serait cool.                                                                                     — Ok miss maniaque, mais alors, tu me laisses la place de parking trois jours par semaine, lance-t-il comme s'il pensait que cela allait me déranger.                                                                                                                                                                                                     — Pas de problème, tu sais, tu peux même l'avoir tous les jours de la semaine, je n'ai pas mon permis.

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⏰ Dernière mise à jour : May 16 ⏰

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