C'EST TOI LA POUCAVE

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Alors que je descends de mon bâtiment, je remarque un jeune homme qui se dirige rapidement vers moi, une expression de détermination sur le visage. Avant même que je puisse réagir, il me frappe violemment au visage.

"Qu'est-ce que..." je commence à dire, mais je suis interrompue par ses paroles agressives.

"Grosse salope, c'est toi la poucave," crache-t-il, tandis qu'il continue à me frapper sans relâche.

Prise de court et sous le choc, je tente de me protéger, mais ses coups pleuvent sans merci. "Arrête !" je crie, mais il ne semble pas entendre, aveuglé par sa rage.

Mes pensées deviennent floues alors que le monde autour de moi se dissipe dans un tourbillon de violence. Les bruits ambiants se mêlent au son des coups, créant une cacophonie assourdissante qui résonne dans mes oreilles. Mon corps devient engourdi, mais la douleur continue de pulser à travers chaque fibre de mon être.

Des gémissements de douleur s'échappent de ma gorge alors que je tente désespérément de me protéger. Mes mains se lèvent instinctivement pour essayer de parer les coups, mais ils continuent de pleuvoir, impitoyables et incessants. Le goût métallique du sang envahit ma bouche alors que je sens la chaleur poisseuse couler le long de ma peau.

Je sens mon souffle devenir court, mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. La terreur m'envahit alors que je réalise l'ampleur de la violence qui m'entoure. Chaque seconde semble une éternité alors que je lutte pour rester consciente, pour résister à la vague de douleur qui menace de m'engloutir.

Après un moment qui semble interminable, l'agresseur finit par cesser son attaque aussi soudainement qu'il l'avait commencée. Sans un mot de plus, il se détourne et s'éloigne, laissant derrière lui un silence pesant qui contraste avec la violence qui vient de se dérouler.

Je reste là, étendue sur le sol, ma respiration saccadée, le visage maculé de sang et de larmes. Un mélange de soulagement et de confusion m'envahit alors que je réalise que l'attaque est terminée, mais les séquelles physiques et émotionnelles restent.

Mes membres tremblent alors que j'essaie de me relever, luttant contre la douleur lancinante qui parcourt tout mon corps. Chaque mouvement est une épreuve, mais je parviens finalement à me mettre sur pied, chancelante et vacillante.

Le monde semble flou et désorientant alors que je m'efforce de retrouver mes esprits. Mes pensées tourbillonnent dans ma tête, cherchant désespérément à comprendre ce qui vient de se passer.

Mes doigts tremblants luttent pour maintenir l'appareil stable, les gouttes de sueur perlant sur ma peau me faisant réaliser l'ampleur de la situation. Le sang coule de ma tempe, brouillant ma vue alors que je me cramponne à la certitude que Antoine viendra à mon secours.

Chaque sonnerie semble durer une éternité, amplifiant mon anxiété déjà à son comble. Enfin, une réponse retentit de l'autre côté de la ligne, apportant un soulagement momentané à mon cœur affolé.

"Sarah? Qu'est-ce qui se passe?" La voix inquiète de Antoine résonne dans mes oreilles, injectant un brin d'espoir dans l'obscurité de ma situation.

"Je sortais de chez moi et y'a... y'a un mec" je parviens à articuler, mes mots se mêlant à un sanglot étouffé. "Je... je ne peux pas... je ne peux pas bouger."

Un silence lourd suit mes paroles, comme si Antoine absorbait la gravité de la situation de l'autre côté du combiné. Puis, d'une voix empreinte de détermination, il répond : "Reste où tu es, je suis en route. Jsuis la dans cinq minutes."

CHEMIN VERS LA RÉSILIENCE // BAC NORDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant