Gabriel resta figé, tenant la lettre tremblante dans ses mains. Le contenu de ce courrier étrange l’avait laissé sans voix, ses pensées se bousculant dans sa tête. Les mots étaient gravés dans son esprit comme une marque indélébile. Alors qu’il essayait de digérer ce qu’il venait de lire, son téléphone vibra, le sortant de sa stupeur.
— Monsieur Attal, nous sommes arrivés, annonça le chauffeur.
Gabriel hocha la tête, replia la lettre et la rangea dans la poche intérieure de son veston. Il sortit de la voiture et monta précipitamment les marches de sa résidence. Il avait besoin de temps pour réfléchir, mais la soirée de collecte de fonds l’attendait, et il ne pouvait pas se permettre d’être en retard.
Une fois à l'intérieur, il se dirigea rapidement vers sa chambre pour se changer. Devant le miroir, il ajusta sa cravate, mais ses mains tremblaient encore. La lettre... Que signifiait-elle vraiment ? Pourquoi maintenant ?
Il se força à prendre une profonde inspiration, essayant de calmer son esprit. Gabriel savait qu’il devait se concentrer sur la soirée. C’était une cause importante et il devait être présent, à la fois physiquement et mentalement.
Une demi-heure plus tard, il était de nouveau en route, cette fois vers le lieu de l’événement. Ses pensées retournaient sans cesse à Jordan et au baiser de ce matin-là. Avait-il fait une erreur en le laissant ainsi ? Et maintenant, cette lettre...
Arrivé sur place, il prit quelques instants pour reprendre contenance avant de sortir de la voiture. Les caméras et les journalistes étaient déjà présents, prêts à capturer chaque instant. Il inspira profondément et esquissa un sourire confiant, même si son esprit était ailleurs.
— Monsieur Attal ! Par ici ! Monsieur Attal !
Il se fraya un chemin à travers la foule, saluant de la tête les invités et les membres de la presse. À l'intérieur, il retrouva le président et d'autres dignitaires.
— Bonsoir, Gabriel, lança le président avec un sourire. Comment te sens-tu ?
— Un peu sur les nerfs, mais prêt à commencer, répondit Gabriel en souriant à son tour.
— Parfait. Allons faire de cette soirée un succès.
Gabriel acquiesça et suivit le président à l'intérieur de la grande salle, essayant de chasser de son esprit les préoccupations qui l'assaillaient. Mais au fond de lui, il savait que dès que cette soirée serait terminée, il lui faudrait affronter les démons qui l'attendaient.
Les discours commencèrent, les invités se mirent à échanger, et Gabriel joua son rôle à la perfection. Pourtant, même en se tenant parmi les invités et en discutant avec les donateurs, son esprit était constamment ramené à la lettre et à Jordan.
À un moment donné, pendant que tout le monde riait d’une plaisanterie du président, Gabriel se retira discrètement sur une terrasse pour prendre un moment seul. Il sortit la lettre de sa poche et la relut, essayant de trouver un sens à ce qu'il avait découvert.
— Qu'est-ce que tout cela signifie ? murmura-t-il pour lui-même, les yeux fixés sur les mots.
Perdu dans ses pensées, il n’entendit pas tout de suite les pas qui se rapprochaient. Une voix familière le fit sursauter.
— Gabriel ? Tout va bien ?
C'était Jordan.
Gabriel sursauta et se retourna brusquement, les yeux écarquillés.
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Politique Opposé ( Tome I )
FanfictionDans un climat politique français de plus en plus polarisé, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, et Jordan Bardella, président du Rassemblement National, se retrouvent en opposition constante sur la scène publique. Leurs débats sont passionn...