Gabriel se réveilla en sursaut, le cœur battant à tout rompre. La chambre baignait dans une lumière douce du matin, mais quelque chose n'allait pas.
Il tendit la main vers l'espace vide à côté de lui dans le lit, ses doigts ne rencontrant que des draps froids.
Un sentiment de panique s'empara de lui alors qu'il se redressait précipitamment, balayant la pièce du regard. Jordan n'était pas là.
- Jordan ? appela-t-il d'une voix incertaine, espérant une réponse immédiate.
Le silence lui répondit, lourd et oppressant. Gabriel sauta hors du lit, ses pieds nus touchant le sol froid. Il traversa rapidement l'appartement, vérifiant chaque pièce avec une anxiété grandissante.
La salle de bain était vide, la cuisine aussi. Les chaussures de Jordan avaient disparu, mais son téléphone traînait toujours sur la table basse du salon.
Il n'était pas dans la maison, et cela ne ressemblait pas à Jordan de partir ainsi sans prévenir.
Gabriel sentit son cœur se serrer, son esprit envahi par des scénarios de plus en plus alarmants. Il se souvenait des menaces reçues, de ce qui s'était passé chez l'oncle de Jordan.
Les blessures, la peur constante, et ce sentiment omniprésent d'être observés. Il était certain que Jordan ne se serait pas volatilisé sans raison, surtout après ce qu'ils avaient traversé ensemble.
Juste au moment où Gabriel s'apprêtait à sortir de l'appartement pour partir à sa recherche, la porte d'entrée s'ouvrit brusquement, faisant sursauter Gabriel.
Jordan entra, un sac en papier à la main, l'air échevelé et légèrement essoufflé.
- Désolé, je ne voulais pas te réveiller, dit Jordan avec un sourire timide, tentant de masquer la fatigue et la tension dans son regard. J'ai pensé que tu aimerais avoir un bon petit-déjeuner, alors je suis allé chercher des viennoiseries.
Gabriel relâcha un soupir de soulagement, ses épaules se détendant légèrement. La panique qui l'avait submergé quelques instants plus tôt commençait à se dissiper, remplacée par un mélange de soulagement et de frustration.
- J'aurais préféré que tu me dises où tu allais, murmura Gabriel, sa voix empreinte d'inquiétude. Après tout ce qu'on a traversé, disparaître comme ça, c'est...
- Je sais, je suis désolé, répondit Jordan, déposant le sac sur la table. Je voulais juste te faire une surprise.
Gabriel s'approcha et prit Jordan dans ses bras, pressant son visage contre son cou. La familiarité de son odeur, le contact de sa peau, tout cela apaisait son esprit.
Mais il sentait aussi quelque chose de différent chez Jordan, une tension sous-jacente, comme si un secret pesait lourdement sur ses épaules.
Ils s'assirent ensemble, partageant silencieusement les croissants, pains au chocolat et chouquettes que Jordan avait ramenés.
Gabriel observait son compagnon avec attention, cherchant dans ses yeux des indices sur ce qui le troublait. Jordan semblait ailleurs, ses pensées flottant dans des endroits sombres et inaccessibles.
Alors qu'ils finissaient de déjeuner, Gabriel reçut un message de l'un de ses amis, mais c'est Jordan qui semblait particulièrement absorbé par son téléphone.
Une ombre passa sur son visage en lisant un nouveau message d'un numéro inconnu. Jordan fronça les sourcils, mais ne laissa rien paraître, verrouillant rapidement son écran pour ne pas attirer l'attention de Gabriel.
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Politique Opposé ( Tome I )
FanfictionDans un climat politique français de plus en plus polarisé, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, et Jordan Bardella, président du Rassemblement National, se retrouvent en opposition constante sur la scène publique. Leurs débats sont passionn...