𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟑. 𝐐𝐔𝐈

548 42 101
                                    

•𝐀𝐘𝐀𝐙•

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

𝐀𝐘𝐀𝐙
























































































Sacré procureur Tekdal.

Je me demande ce qu'il lui faut de plus pour rester chez lui. Avec Enes, on a fait la route jusque chez eux en contemplant comme au musée le paysage.

Une fois m'être garé près du portail, je coupe le moteur. On se retrouve alors à fixer la maison, avant qu'il ne tourne la tête vers moi. Je ne l'ai jamais senti aussi paniqué.

    — On va pas demander la main d'Almila, respire, tenté-je de le calmer.

Mais Enes ne souffle pas mot, préférant se regarder dans le miroir de courtoisie. Je vérifie qu'il n'ait pas laissé sa chemise entrouverte en le faisant tourner vers moi. Ses manches couvrent ses tatouages. Et il a troqué ses bracelets m'as-tu-vu pour une montre chic.

Ça m'a l'air d'être bon.

    — Ça se voit toujours de ma tête, mec, souffle-t-il.

    — De quoi tu parles ?

Je le sens plus renfermé.

    — Ça se voit que je suis pas un type bien, quoi.

J'aurais dû m'en douter dès qu'on a quitté la maison qu'une chose parasite lui trottait dans la tête. Il déboucle sa ceinture d'une main lourde.

    — T'as pas une sale gueule, t'as juste l'air...

    — D'un type pas bien... ouais, pouffe-t-il amèrement.

Son sourire le démange. Je prends une profonde inspiration, tout en retirant ma ceinture.

    — Enes...

Je fixe ses doigts qui pianotent sur ses cuisses, puis son profil.

    — Tu peux pas changer qui t'es et la raison pour laquelle tu te tiens et regardes d'une certaine manière, prononcé-je. Je comprends que tu veuilles plaire à sa famille, mais Almila t'a aimé pour qui t'es. Et c'est le plus important. Tu feras pas une bonne impression en t'inventant une attitude ou une vie à cette table, mais en montrant que t'as choisi ta place.

Je déteste donner des conseils que je n'écoute même pas. Quoi qu'il en soit, il finit par sortir du véhicule sans me répondre. Je l'imite. Pendant qu'Enes sort du coffre la boîte de chocolats, je guette la cour de la maison. Il n'y a ni la voiture du procureur ni celle de Lila.

Enes referme le coffre. Je verrouille le véhicule. On finit par avancer vers la cour. Comme il commence à faire un peu plus sombre dehors, les guirlandes et les LED sont déjà allumées. Je jette un regard contemplatif vers les oliveraies et le hamac pendant qu'Enes sonne à la porte.

PAYOFFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant