15.

6.7K 443 19
                                    

Je descend rejoindre Nono qui m'attendait en bas du bâtiment, ils parlaient avec les teneurs de murs habituelle. J'le rejoins, j'parle avec certains d'eux vite fait et on finit par bouger. On marche jusqu'à ma voiture on devait bouger dans la cité voisine pour un petit bizz vite fait. Je démarre, Nono fumait sont join, vitre à moitié ouvert, paire de ray-ban aux yeux. Il était ailleurs ça s'voyait, c'est mon frérot, j'le connais... Il me regarde et émet un petit rire. J'le regarde avec interrogation et je lui dis :

Moi : t'as quoi frère ?

Nono : j'repense à la meuf là, Mélina.

Moi : ah ouais ? Y'a quoi avec elle ? Tu veux la gérer ?

Nono : ah non même pas kho, toi même tu sais j'ai pas le temps pour les amourettes

Moi : zehma hein

Nono : sah ça sert à que dalle.

Moi : exactement

Nono : avoue tu la kiff hein ?

Moi : qui ? Mélina ?

Nono : ouais

Moi : ( rire ) t'es un fou toi !

Nono : shab comment vous vous regardiez tout à l'heure dans le salle de bain en dirait vous alliez vous dévorez wesh !

Moi : mais t'es un fou toi ! Quels regards ? Je l'aime pas moi cette meuf.

Nono : hmm bah elle en tout cas en dirait elle te kiff hein

Moi : ah c'est bien pour elle

Nono : zehma tu t'en balles couilles

Moi : complètement khoya

Nono : bah t'as bien raison, sa sert à rien les meufs toutes façons

Moi : bah oui, on veut que des lovés nous !

Nono : ah poto

On a commencée à mettre la musique à fond dans la caisse et on chantonnait des chansons qui font " thug life " zehma.

19h20 - Cité voisine, sous-sol du bloc 4 :

Nono : tu peux me ramener 5 kg avant jeudi ?

- hmm tout dépend d'mon fournisseur. En c'moment y'a beaucoup de contrôle à la douane donc c'est chaud

Nono : ah mais tu m'avais pas dis que il était revenu d'Espagne ton fournisseur

- ouais poto je sais mais il est repartit parce que y'a eu un petit problème t'as vu

Nono : concernant la marchandise ?

- non, non même pas. C'était avec son assoc.

Nono : hmm ok bah on fait comment alors ? Parce que t'as vu sa fait trois fois je passe là. Et à chaque fois tu me dis que tu vas me ramener la marchandise, moi j'ai des clients. Je peux pas me permettre d'attendre et j'vois rien arrivée. Toi même tu sais comment ça s'passe.

- ouais bah je sais. J'suis désoler poto. wAllah je lui ait dis de se dépêcher mais si y'a beaucoup de contrôle en ce moment vaut mieux il attend un peu.

Nono : vendredi dernier délai

- euh... Ok. J'vais faire mon max et j'te tiens au courant.

Nono : vas-y je bouge, j'attend de tes nouvelles avant vendredi hein

- ouais t'inquiète poto

Il se tchek puis le gars me tchek. On parle encore un peu vite fait fin Nordine parlait et moi j'écoutais seulement. On finit par sortir en sortant on croise Saïd.

Saïd ? Un ancien, un très ancien. 32 ans. Ce mec il se rangera jamais... Toujours poser au quartier. Il habite dans les deux cités. Il connait tout le monde et tout le monde le connait. Il est riche à vie c'mec, plus besoin de charbonner. Juste il encaisse les recettes lui. Il supervise la cité voisine, c'lui il gère le bizz, c'lui qui a monté le réseaux. Avec
son petit frère Abdel, 25 ans. Ces deux là ils sont liés jusqu'à la mort, ils se trahissent pas. Personne n'a jamais réussit à les séparer, malgré tout les coups d'putes que tu prends sur le bitume ils sont restés soudés. Sa famille habite dans ma cité ( sa femme, ses deux filles et son petit garçon à Saïd ). Et Abdel il est pas casé, il aime que les putes ce mec. En tout cas ces deux là ils sont respecter de tous après bien sûr t'as ceux qui ragent. Personnellement, je les respecte. Ces deux mecs correct, respectable. Après voilà j'vais pas sympathiser avec eux. C'est chacun sa vie, chacun sa merde.

On lui dit bonjour

Saïd : sa fait longtemps, on vous voit plus ici hein. Qu'est-ce qui vous amène ?

Nono : ah on s'fait discret hein. On était venu voir quelqu'un vite fait pour d'la marchandise

Saïd : hmm ok, vous avez eu c'que vous voulez c'est bon ?

Nono : ouais t'inquiète

Saïd : vas-y j'vous laisse, j'dois bouger. Faites attention à vous et si vous avez besoin d'un truc vous même vous savez hein

Nono : ouais t'inquiète, cimer Saïd

Il acquiesce avec un sourire fier puis remet les mains dans ces poches et reprend son chemin.

Brahim - « Tout était écrit »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant