Partie 25

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Je relus trois fois le message afin de m'assurer que j'avais bien compris ce que Baba, le frère de mon ex me disait. Ressentir des choses qu'il ne devrait pas ?

Je regarde à gauche et à droite pour m'assurer que personne ne pouvait lire la totale stupéfaction qui devait se dessiner sur mon visage. Oui je reconnais qu'il y'a eu une certaine tension et électricité chez la vendeuse de beignets. Je reconnais avoir même été troublée quand il m'a caressée avec son pouce, mais je l'avais relégué à un coin de ma mémoire ou il n'y aurait pas de risque de revenir car c'est tout bonnement impensable !

Est-ce dû à la proximité de ces derniers temps ? Du fait qu'on passait beaucoup de temps ensemble comme si... on était un couple ? Je secouai la tête comme pour enlever cette pensée de mon esprit qui s'égarait. Il faut que je réponde, que je lui dise quelque chose. C'est avec les doigts tremblants que je composai le message

Moi : C'est juste parce qu'on passe beaucoup de temps ensemble tu es embrouillé mais si tu veux prendre un peu de distance, pas de problème.

C'est tout ce que je pouvais dire. J'étais dans un état de confusion totale. Baba ? Je ne pouvais y penser. Pourtant une petite, infirme partie de moi-même me disait qu'il serait le mec parfait pour n'importe quelle fille, moi, y compris.

Il est beau, respectueux, galant, sérieux, travailleur, et surtout sait bien traiter les femmes.

Je reprends le travail pour me donner une contenance mais surtout occuper mon esprit et empêcher mes pensées de divaguer. Je devais en plus m'occuper des derniers réglages pour le voyage d'Abidjan. Je venais juste de recevoir le mail de l'assistante qui s'occupe des réservations d'hôtels et de nos billets d'avion. A peine ai-je répondu au mail que mon téléphone vibre. Je saute dessus pour voir.

Je remarque c'est un appel du 337 qui m'avait appelé plutôt. Je décroche ayant une idée de l'identité de la personne qui appelait.

Moi : Zahra a l'appareil

Momar : Zahra ? C'est Momar

Je reste un instant silencieuse

Moi : Ah salut...

Je ne voulais pas dire son nom comme ça devant les gens au bureau, déjà qu'ils n'attendent que ca

Momar : Tu me manques Zahra. Je voudrais que tu saches que je pense à toi tout le temps.

Moi :...

Momar : Je sais que tu es au taf je voulais juste te le dire. Je rentre bientôt je t'appelle à mon retour.

Je repose le téléphone, résignée. Je sens que je suis sur le point de fléchir. Sinon comment expliquer cette joie soudaine, cette impression d'être unique et d'etre la seule qui compte quand il m'a dit qu'il pensait a moi tout le temps ? J'étais tellement contente que j'avais oublié toutes les humiliations subies pour le compte de Momar. Je soupire de frustration. Quoi que je dise ou pense, il me fera toujours de l'effet celui-là.

Le soir, alors que je rentrais à la maison, heureuse de savoir que je passerai la semaine prochaine à Abidjan. Awa m'envoie un message auquel je réponds cette fois ci

Awa : Arrêtes de faire semblant. Je t'ai donné assez de temps pour me pardonner et oublier ce qui s'est passé. Baba m'a laissé et j'ai eu besoin de toi mais tu n'étais pas là.

Moi : Awa on est plus amies toutes les deux. Donc ce qui se passe dans ta vie ne me concerne plus

Awa : Mansour tu ne l'aimes même plus donc pourquoi cela te fait autant mal ?

Moi : Tu ne sais pas ? Tu fais semblant ou quoi ? Mansour n'est pas important pour moi ! Mais toi tu l'étais et tu n'as pas hésité à nous tromper Baba et moi soit disant que vous vous êtes rapprochés. T'étais censée être ma meilleure amie, bref j'ai plus envie de parler de cette histoire

Coup de foudre immediatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant